Le chanteur Aomar Yahyatene vient de réaliser son premier album intitulé «Arwu Arayik». Le produit sera disponible prochainement sur le marché.
Originaire du village Aït Mendes à Boghni, Aomar Yahyatene est le cousin du grand chanteur Akli Yahyatene dont il est, d’ailleurs, très influencé. La carrière d’Aomar Yahyatene s’est surtout rapportée à l’animation des fêtes, dans des différents villages de sa région natale et même au-delà où il s’est forgé en chantant plusieurs chansons du terroir dans le style Chaâbi, et quelques unes d’Akli Yahyatene, ainsi que son répertoire propre à lui, qui a eu beaucoup de succès. Édité par la maison d’édition Maâtkas musique, «Arwu Arayik», premier album de l’artiste, et dont la jaquette est illustrée par sa photo, comporte 6 chansons dont il est lui-même le parolier. Le style musical kabyle ancien imprègne les mélodies de ces chansons, dont le mixage et les prises de son ont été travaillés par Smaïl Kabli, et où Aomar a utilisé des instruments traditionnels, tels que la derbouka et le Bendir, pour la rythmique, qui ont accompagné magistralement d’autres instruments musicaux tels que le violon et le banjo, joués par Rabah Oukrine, et le Nay, par Mokhtar Choumane. La première chanson de cet album, intitulée «felkhalath ivghigh ad ghanigh», est dédiée à l’amour de la femme Kabyle. La deuxième, sous le titre «Azhar anaghyats wantal», parle des propres souffrances du chanteur, tandis que la chanson «tadjayid tsaswiras», exprime la douleur d’un amour brisé et perdu à jamais. Les autres œuvres, «wi tsroun falhoub», «arwu arayik arayiw», dont l’album porte le titre, et «el houb nagh yatswagh», traitent de sujets variés, notamment les souffrances et les problèmes de société.
R. Arkam