Avant Bouira hier, Ali Laskri, premier secrétaire national du FFS, était de passage jeudi à Béjaïa. Il a animé un meeting à la Maison de la culture Taos Amrouche du chef-lieu de wilaya. Dans une salle pleine à craquer, l’orateur fustigera le pouvoir, comme à son habitude, en lui reprochant d’avoir réduit les prérogatives des élus locaux et de continuer à ne leur accorder, financièrement, que des miettes, dans le cadre du développement local. Au niveau de la politique internationale, il regrettera la faiblesse de la diplomatie, en cette période de crise qui touche les pays voisins. Ali Laskri rappellera le principe de son parti de militer pour l’instauration d’une deuxième République dans le cadre d’un changement pacifique, car « le FFS a de tout temps été contre la violence qui n’arrange que le pouvoir ». Concernant la participation du parti aux prochaines joutes, elle s’inscrit, selon Laskri, dans la continuité de la récente participation aux législatives et doit constituer « un moyen pour faire pression sur le pouvoir pour l’amener à accepter le changement et l’alternance démocratique ». D’ailleurs, pour la wilaya de Béjaïa, il exhortera les futurs élus, notamment ceux de l’Assemblée populaire de wilaya, à exiger du wali qu’il dévoile les délais de réalisation des différents projets. Il enchaînera en citant le cas du projet de la pénétrante, qui n’arrive pas à se lancer, alors que « l’état algérien possède 186 milliards de dollars de réserves de change », de quoi réaliser énormément de projets d’utilité publique. Pour ce qui est des élections du 29 novembre, l’orateur dira que « le vote des militaires constituera, comme ce fut le cas pour les précédents, une grande fraude ». Avant Ali Laskri, Khaled Tazaghart, député et secrétaire fédéral de Béjaïa, avait ouvert la séance par la présentation des têtes de liste, pour l’APW et les 51 communes dans lesquelles le parti se présentera. Le secrétaire fédéral s’attaquera à « l’administration qui a rejeté la liste du parti pour l’APC d’Ighrem et, surtout, qui refuse d’accorder un congé spécial aux candidats ». Il n’omettra pas d’écorcher, au passage, le président de l’APW sortant, le désormais ex-cadre du FFS, qu’il accuse d’avoir négocié le rejet de sa liste, car « il a eu peur d’affronter les urnes », et pour étayer ses propos, il lui donnera rendez-vous le jour des élections dans son fief, au quartier de Akkar dans la commune d’Aokas, où le parti compte faire le plein.
A. Gana
