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Le Café littéraire attire les foules

Initié par la librairie KLMI EDITION, sise au lotissement Sud C à Tizi-Gheniff, le Café littéraire a organisé sa troisième rencontre, jeudi dernier, avec les auteurs de langue Tamazight, en l’occurrence, MM, Yahia Yanès, Ahmed Nekker et Brahim Ben Taleb.

«Une telle entreprise est vraiment fantastique, non seulement pour notre localité mais également pour toutes les communes environnantes qui vont bénéficier de ce grand apport culturel. Ce genre de rendez-vous a été jusqu’à maintenant l’apanage de la capitale et de certaines grandes villes, et chefs-lieux de wilayas. Pour des petits patelins comme le nôtre, cela était du domaine de l’imaginaire et de l’impossible », nous confie cet étudiant à l’université Mouloud Mammeri  de Tizi-Ouzou. Un de ses copains n’hésitera pas à nous exprimer son étonnement d’avoir rencontré en ce même lieu, le 9 octobre dernier, la romancière française, Gilberte Duval, venue présenter son roman « Sylvie l’Algéroise, dans le train Alger-Constantine », ou encore M.Abderahmane Djelfaoui, le 25 août, qui venait présenter son recueil de poésie intitulé « La Mer Vineuse ». Des discussions à bâtons rompus se sont engagées entre les trois auteurs et le public qui n’a pas cessé de défiler durant une bonne partie de la matinée de Jeudi. « Je suis venu de M’Kira. Je n’ai pas assisté aux deux premières rencontres parce que je n’avais pas cru qu’une chose pareille puisse réellement se produire ici, surtout en ce qui concerne l’auteure française Gilberte Duval qui  était l’invitée du salon du livre et que nous avions vu dans des émissions de télévision. Maintenant je suis convaincu et je reviendrai samedi prochain, le 17 novembre pour rencontrer Younès Adli », nous confie M.Hassane Nekkache. Par ailleurs, ayant été parmi les premiers enseignants de Tamazight après son introduction dans le système éducatif en 1995, M.Yahia Yanès, auteur de « Contes berbères de Kabylie » et de « D Kemm a Tayri », a bien voulu nous parler de ses ouvrages à paraître.  

« Pour mes prochaines œuvres, qui paraîtront  au mois de décembre prochain, aux éditions Le Savoir, je citerai « Enigmes Amazighes », ouvrage dédié aux feux Bessaoud Mohamed Arab, Hamici Hamid, Haroun Mohamed Et Mohand Ouyahia ou Mohia, qui furent respectivement fondateur de l’académie berbère, fondateur et animateur de la chaîne kabyle « Radio n’Paris », grand militant de la berbérité et le dernier qui fut vraiment un grand homme de culture. Je ne me suis pas contenté de juste les citer mais j’ai écrit leur biographie, suivies de cinq poèmes en tamazight, pour chacun d’eux et en hommage à leur mémoire. En ce qui concerne le second ouvrage à paraître aux éditions Richa Elsam, que j’ai intitulé « Sagesses Amazighes », j’ai évoqué toute la famille des « Amrouche », en leur dédiant pas moins de 18 poèmes », nous confie M.Yanès Yahia qui n’a pas caché sa joie de discuter, de partager des moments avec les intellectuels, les universitaires et son lectorat de Tizi-Gheniff. « Une Vie Entre Le Marteau et L’Enclume », c’est le roman dans le lequel, à la troisième page, M.Ahmed Nekkar, son auteur, n’a pas cessé d’apposer son autographe après avoir tracé quelques mots gentils à l’intention de ses nouveaux lecteurs. « Skud mazal irgazen n’tira, Tamazight ur Tnegger ara », nous déclara avec un large sourire M.Ahmed Nekkar. Le troisième auteur, qui n’est pas des moindres est un chercheur au sens propre du mot, car il s’y consacre justement, aux mots, et il est venu présenter son dictionnaire Tamazight-Français.                

 Essaid Mouas

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