Archem !

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Par Cherif Amayas

Comme à chaque élection, nous avons droit, cette fois-ci encore, à la guerre psychologique du FLN. Ce parti adore jouer au Bourourou à chaque élection, et n’oublie jamais de rappeler qu’il est un parti-Etat. Il le fait dans l’espoir de faire peur aux électeurs, il tente de les canaliser vers un vote refuge en sa faveur. Ainsi, Belkhadem vient de déclarer que son parti gagnera 1000 communes…pas moins. Et le chef du FLN d’ajouter que s’il ne réalisait pas ce score, il démissionnerait du secrétariat général. Les redresseurs qui éprouvent les pires difficultés à le déloger espèrent une déroute durant les locales, afin que leur vœu soit exaucé. Encore faut-il que Belkhadem tienne parole, s’il obtient moins de mille APC. En réalité le chef du FLN, veut se rassurer lui-même d’abord, avant de rassurer ses troupes. Ouyahia, plus humble, et surtout plus conscient des dégâts occasionnés par les différents facteurs au sein du RND, demeure mesuré et pondéré. Quant à Abou Djerra Soltani, il se fait discret et rase les murs des cafés où il tient des « rencontres de proximité ». Voilà où en est l’alliance présidentielle. Cette dernière dont l’acte de décès n’a pas encore été publié officiellement végète et les membres la composant font chacun cavalier seul. Vogue la galère. Pis encore, Hamas a constitué une autre alliance, plus naturelle celle-là avec ses semblables d’islamistes dans une « Algérie Verte ». Amar Ghoul que d’aucuns présentaient tel un ogre qui allait tout raser sur son passage, a fait un bide et n’est même pas présent dans ces élections locales. Louiza Hanoune et Moussa Touati, après avoir été plus au moins chouchoutés et courtisés par le pouvoir, vivent mal la répudiation et s’agitent dans tous les sens. Ainsi tout en siégeant à l’APN, Moussa et Louiza trouvent que cette institution n’est pas représentative. Un conseil : Démissionnez «  pour ne pas cautionner la mascarade ». Mais le fil conducteur à toutes ces attitudes et postures est sans nul doute l’émergence du MPA dans le paysage politique. Le parti de Amara Benyounès, qui a réussi le tour de force d’obtenir 7 sièges durant les législatives, et présenter 672 listes aux locales, et ceci en l’espace de 8 mois d’existence, devient une donne incontournable dans le paysage politique. Entre ses amis politiques sereins et pondérés et ses adversaires qui paniquent, le MPA a prouvé l’utilité d’agréer de nouveaux partis en Algérie. Ça ronronne moins dans le pays du syndicat des partis algériens.

Ch.A.

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