Débrayage à l’Etusa

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Une grande colère s’empare encore une fois des travailleurs de l’Entreprise du transport urbain et suburbain d’Alger (Etusa). 

Ces protestataires ont décrété hier une grève illimité pour manifester leur mécontentement quant à la non application du protocole d’accord signé par la direction le 16 octobre dernier.  A en croire le porte parole des contestataires, Mohamed Kheroubi, la grève illimitée a été décrétée par quelques 2 000 travailleurs de l’Etusa, dont les chauffeurs des bus, les receveurs et les mécaniciens, et a été suivie à 99%. Une grève qui a causé une grande perturbation dans le transport, au niveau de la capitale. Des centaines de travailleurs se sont rassemblés, hier matin, au niveau du siège de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), pour dénoncer leurs conditions du travail et exiger le départ du Directeur général de l’entreprise. Un impressionnant dispositif de sécurité a été également déployé à proximité du siège de l’UGTA. Les travailleurs de cette entreprise sont déterminés à poursuivre leur mouvement tant qu’ils n’auront pas obtenu gain de cause. De son côté M. Djamel Aït Medjane, membre de la section syndicale de l’administration générale et membre du conseil syndical de l’Etusa, a déploré le fait que « plusieurs points contenus dans l’accord signé par les représentants syndicaux et le directeur de l’établissement n’ont pas été concrétisés ».  Celui-ci a, à cet effet, dénoncé la non prise en charge de la revendication relative à la réintégration des syndicalistes suspendus. « L’employeur s’est engagé à réintégrer les syndicalistes licenciés dès la réception des recours. Cela fait six mois et rien n’a été encore fait sur le terrain », a expliqué notre interlocuteur. Ce syndicaliste a dénoncé également « les pressions et les représailles dont sont victimes les travailleurs de l’Etusa, de la part de l’administration ». M. Aït Medjane a aussi évoqué le problème des travailleurs contractuels, en demandant à ce que ces derniers soient confirmés. A rappeler que les travailleurs de cette entreprise exigent que « la direction respecte  l’article 101 de la convention collective qui stipule que le salaire de base des travailleurs ne doit pas être inférieur au SNMG qui est de 18 000 DA, alors que le salaire de base perçu actuellement va de 9 000 DA pour certains travailleurs à 13 000 DA pour d’autres, ce qui est en totale contradiction avec la convention ».

  L.O.Challal

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