Site icon La Dépêche de Kabylie

Une commune où beaucoup reste à faire

Aït Mahmoud, à une vingtaine de kilomètres au sud de Tizi-Ouzou, est considérée comme l’une des communes les plus pauvres de la wilaya. Elle accuse un manque flagrant en termes de financement et de projets de grande envergure. En effet, les deux milliards dont elle bénéfice, à l’instar des autres communes, ne peuvent parer qu’aux urgences signalées ici et là. « Notre commune dépend des subventions annuelles que l’état lui octroie dans le cadre de plans communaux de développement  (PCD). Cette bagatelle ne suffit même pas à couvrir toutes les opérations urgence (assainissement, gabions …) qui se présente dans notre commune qui compte neufs villages », dira un habitant de Tizi Hibel.

Le réseau routier d’une trentaine de kilomètres, qui débouche sur RN30 peut présenter un avantage en désengorgeant cette dernière, s’il était pris en charge, cela pourrait même booster le tourisme dans la localité surtout qu’elle située à proximité du barrage de Taksebt . Il est primordial d’élargir cet axe routier et le classer comme chemin de wilaya pour qu’il soit bien pris en charge et puisse jouer son rôle convenablement, il faut aussi prendre en charge les chemins vaccinaux. Cela donnera du dynamisme à l’activité commerciale et économique pour la localité et améliorera la situation sociale des habitants, qui souffrent, pour la plupart de précarité . Il convient de noter que le budget communal est alimenté par les revenus des recettes fiscales, et cela s’avère insuffisant. En termes d’infrastructures de base, beaucoup reste à faire dans cette municipalité dépourvue. Il faut des projets qui permettraient à la population de vivre dans la dignité. Entres autres projets, il faudra réaliser un CEM, une policlinique, des unités de soins, une unité de la protection civile du fait que la municipalité est classée zone à haut risque, …etc. Un habitant de Taguemount Azzouz déplore : «La commune n’est dotée que d’un centre de soins et de deux salles de soins fonctionnelles et cela malgré sa densité en terme de population qui ne cesse d’augmenter. De plus, même ces établissements accusent un manque flagrant en matériel médical. Les autorités demandent le renforcement de ces unités de soins en moyen humains et matériels, notamment une ambulance. Le collège actuel est une ancienne SAS de l’ère coloniale, les routes sont dans un état déplorable, notamment au chef-lieu, trois villages souffrent des coupures récurrentes de l’électricité l’éclairage, s’il existe, est défaillant en plusieurs endroits, c’est dire qu’un plan Marchal devrait se faire pour cette commune ».

G. A.

Quitter la version mobile