Smaïl Boukris confie sa déception de voir sa ville « délabrée et abandonnée à une anarchie sans précédent ». Il réaffirme sa volonté de remédier à la situation, s’il venait à être élu.
La Dépêche de Kabylie : Pourriez-vous nous parler de votre désignation à la têtede cette liste du MPA ?
Smail Boukris : De nombreux citoyens m’abordaient dans la rue pour me demander de revenir à la gestion des affaires publiques. Je rappelle aux lecteurs de votre journal que j’ai, par le passé à l’époque du parti unique, assuré trois mandats, en ma qualité de P/APC de la commune de Draâ Ben Khedda. Aujourd’hui que nous sommes en démocratie, nous constatons que notre ville a perdu de son aura. Elle est méconnaissable. Ces gens, ces proches et amis m’ont encouragé à revenir. Je ne voulais pas les décevoir, alors j’ai accédé à leur demande malgré la charge de travail qui nous attend. Une personne (dont je ne citerai pas le nom) m’a particulièrement touché en me lançant : « n’y a-t-il pas d’hommes à Draâ Ben Khedda ? Cette phrase m’a terriblement atteint. C’est ce groupe de citoyens qui ont choisi les éléments de la liste et contacté les responsables du MPA. C’est une fierté pour moi que d’être sollicité par des citoyens. Des gens de bonnes familles qui n’ont pas oublié tout ce que mon équipe avait fait pour cette commune !
La campagne est à sa deuxième semaine. Vous avez pu rencontrer bon nombre de vos concitoyens dans les quartiers que vous avez visités.
Quelle fut leur réaction ?
Pour le moment, nous avons opéré plusieurs contacts de proximité et je peux vous affirmer que c’est avec un grand plaisir que j’ai renoué avec la politique. Nous avons visité deux quartiers : la cité Caper et la DNC. Nous avons été accueillis par des acclamations et des bouquets de fleurs. Nous avons parlé à cœur ouvert, sans hypocrisie ni promesses mensongères. Nous sommes partis leur dire que nous sommes une équipe expérimentée. Nous allions la sagesse et la jeunesse.
Vous êtes témoin de la catastrophe qui se déroule dans la commune de Draâ Ben Khedda. Comment percevez-vous cette situation ?
Je dois rappeler à nos aimables citoyens que Draâ Ben Khedda est gérée par le FLN, les exclus du FFS, le MSP et par des élus choisis à la carte. C’est une catastrophe qui en résulte. Nous ne cessons de voir des dérapages quotidiens. Certains éléments de certains partis (ils vont se reconnaître) sont en train de déchirer nos affiches. Ils sont déjà gagnés par la peur. Ce que nous même ne ferons jamais à leur encontre. Un huissier de justice a été désigné pour prendre cette affaire en main. Depuis le début de cette campagne, il y eut beaucoup de dépassements et des insultes ont été proférées à mon adresse, notamment à la cité Khalil.
Si vous êtes élu à la tête de l’APC, quelle sera votre première action ?
Prendre un karcher et nettoyer la ville ! Plusieurs actions figurent dans notre programme et profiteront à différents secteurs tels, l’habitat, la jeunesse, le chômage, la culture et le sport.
Entretien réalisé par Arous Touil

