Après quelques stages bénéfiques à la salle INFS/STS de Delly Brahim (Alger), la délégation de l’équipe nationale Algérienne du Karaté (Kumité et Kata), composée de 17 athlètes (12 Garçons et 5 Filles) s’est envolée, hier matin, à destination de la capitale française.
Elle s’y préparera pour le 21ème championnat du monde de karaté qui se déroulera à la salle Bercy de Paris du 21 au 25 de ce mois, avec la participation de 100 nations représentées par 1000 karatékas. Les camarades de Kamilia Hadj Said, spécialisée dans le kata, rentreront sur place en stage bloqué de 5 jours, sous la férule de l’entraîneur Lahoucine Fodhil et du directeur technique Tarik Maiza, qui font un travail exceptionnel au sein de l’EN du Karaté. L’équipe nationale sera néanmoins privée des services du champion arabe Hamidouche Nabil et de la championne Ilhem Aldjou, qui feront l’impasse sur ce Mondial pour cause de blessure. Les Athlètes de l’EN s’entraîneront d’arrache pied pour être fins prêts le jour J, d’autant plus que leur tâche sera extrêmement difficile, vu le haut niveau des athlètes qui prendront part à cette prestigieuse compétition internationale. Néanmoins, les camarades de la karatéka du JS Fréha, Dyhia Chikhi, semblent animés d’une bonne volonté pour revenir avec des médailles dans leurs escarcelles et en ayant représenter tel qu’il se doit les couleurs du pays, comme nous l’a déclaré la neuf fois championne d’Algérie, Dyhia Chikhi : « Nous nous sommes bien préparés à Alger pendant plusieurs jours. Nous avons bien sué pour être prêts sur tous les plans pour le début de ce tournoi international. Nous peaufinerons notre préparation à Paris et nous ne lésinerons pas sur l’effort pour représenter dignement les couleurs de notre pays. Nous ferons vraiment le maximum pour revenir avec des médailles pour honorer comme il se doit cette discipline. J’espère de tout mon cœur que nos efforts seront récompensés, car nous sommes conscients de la difficulté de la tâche qui nous attend, compte tenu du haut niveau des athlètes auxquels nous serons confrontés. Ajoutez à cela le fait que nous manquons de compétition, puisque nous avons fait l’impasse sur le championnat d’Afrique et les jeux méditerranéens. Mais nous aurons notre mot à dire Inchallah ».
Objectif : au moins une médaille !
En outre, selon le président de la Fédération algérienne de karaté (FAK), Aboubaker Mekhfi, qui représentera l’Algérie au congrès de la Fédération mondiale de karaté prévu le 20 du mois en cours, l’objectif des karatékas algériens est de «faire mieux qu’aux précédents Championnats du monde, qui se sont déroulés en 2010 à Belgrade, en Serbie et de revenir au moins avec une médaille ». Il a ajouté : « C’est vrai que nous sommes quelque peu sceptiques, d’autant plus que nous n’avons pas pris part au championnat d’Afrique et aux jeux méditerranéennes. Nos athlètes souffrent de manque de compétition, mais malgré cela, nous n’irons pas à Paris pour faire de la figuration, car nos athlètes sont déterminés à faire de leur mieux pour honorer les couleurs nationales. » Par ailleurs, nous avions déjà signalé sur ces mêmes colonnes, que notre équipe nationale n’a pas pris part au championnat d’Afrique des nations du karaté qui s’est déroulé au Maroc au mois de septembre, ni à la 22e édition du championnat méditerranéen de Karaté qui s’est tenu le 6 et 7 octobre passés à Tuzla (Bosnie). Les raisons en furent d’ordre financier au sein de la fédération Algérienne du karaté. Ce manque de compétition risque donc de porter préjudice aux athlètes, car son importance est prouvée avant ce genre de grand rendez-vous internationaux, ce qui rend certains observateurs sceptiques quant aux résultats de la participation algérienne.
K. Kader