Les Subsahariens s’adonnent à l’informel

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Pas un coin de rue ne leur échappe et pourtant leurs marchandises étalées à même le trottoir ne payent pas de mine.

Ces hommes sont pour la plupart du temps originaires des pays du Sahel ou de l’Afrique noire, ils transitent par l’Algérie pour fuir les guerres sévissant dans leurs pays. Toutefois, l’Algérie ne semble pas être un simple pays de transit, puisque ces derniers semblent y avoir élu domicile. A Bouira, comme partout ailleurs, ils occupent des petits pans de trottoirs, régulièrement ou occasionnellement, sur lesquels ils exposent leurs marchandises : des baumes, des branches de siwak et de réglisse, ainsi que des coquillages, et les clients sont là. Quelques mots en arabe, en français ou en kabyle leurs suffisent pour renseigner ces derniers et les achats sont emballés dans une feuille de journal. Nous avons essayé de prendre contact avec l’un de ces marchands ambulants, en face du square du centre-ville, mais sa méfiance prit le dessus, en s’apercevant que nous n’étions pas intéressés par l’achat d’un quelconque produit. Un de ses clients nous révélera en revanche que les produits vendus ont prouvé leur efficacité sur des pathologies bien précises. Il nous citera par exemple les coquillages qui, une fois réduits en poudre et ajoutés à du jus de citron, seraient « un remède radical contre les coliques néphrétiques ». Un remède qui dans l’attente d’être approuvé et labellisé par les laboratoires pharmaceutiques devrait être rigoureusement contrôlé par les services du commerce car il y va de la santé publique. L’opération d’éradication du commerce informel ne semble en tous les cas pas les atteindre.                      

 Hafidh. B      

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