Les responsables locaux de Béni Maouche peinent à trouver un endroit pour l’implantation d’une décharge publique.
Le maire témoigne qu’à chaque fois qu’un terrain est trouvé pour la création de cette décharge, les propriétaires terriens et les riverains se mobilisent pour s’opposer au projet. Résultat: les ordures ménagères jonchent les trottoirs de la ville et les accotements de la RN74. C’est la même situation qui prévaut dans la commune de Seddouk depuis que les habitants du village Akhenak ont fermé la décharge communale. Des tonnes d’ordures et de détritus sont visibles et dégagent, de très loin, des odeurs nauséabondes, ce qui oblige le commun des mortels à se boucher les narines et à détourner les yeux. Devant ces amas d’ordures ménagères qui s’amoncellent partout, n’est-il pas grand temps pour les autorités compétentes d’agir vite et de se pencher sérieusement sur ce grave problème qui envenime la vie des citoyens des cités et qui risque d’avoir des répercussions néfastes sur la santé publique? L’état se doit d’appliquer la force de la loi et ne pas laisser les citoyens appliquer la loi de la force. La liste est loin d’être exhaustive et c’est presque toutes les communes de la wilaya de Béjaïa qui ne possèdent pas de décharges contrôlées. La tâche de veiller sur la propreté de la cité incombe, en premier lieu, aux habitants, qui le cas échéant se regroupent dans des comités de quartiers et des associations pour améliorer leur cadre de vie. Mais un mouvement associatif crédible, efficace et apte à défendre l’intérêt général, existe-t-il de nos jours? Telle est la question qui reste posée. Dans la wilaya de Béjaïa, les associations ne manquent pas et l’état leur alloue des subventions conséquentes, très peu d’entre elles incluent dans leurs programmes la protection de l’environnement. Comme le spectacle est assez hallucinant, quand on s’aperçoit que les magnifiques vues panoramiques des petites villes de campagne, vitrines de la wilaya, subissent ce terrible outrage alors qu’elles ont inspiré plusieurs visiteurs et laissé rêveurs tous ceux qui les ont admirées de prés ou de loin et ce, dans leurs moindres recoins, les autorités locales de la wilaya de Béjaïa sont donc tenues de prendre des décisions draconiennes pour y remédier avant que tous les attraits et les atouts touristiques de la région ne se perdent.
L. Beddar