Des chercheurs britanniques osent établir un lien entre intelligence et bonheur dans une récente étude.
Peut-on être imbécile et heureux ? A cette question politiquement incorrecte, des chercheurs britanniques ne craignent pas de répondre à la négative. Selon eux, les personnes qui ont un Quotient Intellectuel pas très élevé auraient plutôt tendance à être moins satisfaits dans leur vie que les autres. Cette relation de cause à effet pour le moins simpliste aurait une explication rationnelle, selon l’étude menée sur 6 870 Britanniques. Voilà leur raisonnement : une intelligence plus faible serait souvent associée à des revenus plus faibles et une santé mentale plus faible que ceux qui ont un QI plus élevé. D’où une faible propension au bonheur. Pour ceux qui restent dubitatifs, les scientifiques ressortent les réponses d’une enquête britannique intitulée Adult Psychiatric Morbity Survey. A la question posée « Diriez-vous que ces derniers jours vous étiez très heureux, assez heureux ou pas très heureux ? », ce sont ceux qui ont un QI entre 120 et 129 qui ont répondu majoritairement qu’ils étaient « très heureux ». La plus grosse proportion de ceux qui ont estimé ne « pas être très heureux » se retrouve dans les personnes au QI compris entre 70 et 79. Pour le Dr Angela Hassiotis, qui a participé à l’étude et qui est citée par la BBC, ces chiffres ne font guère de doute : “Les personnes [avec un QI inférieur à la normale] ont plus de chances de ne pas se considérer heureux ». Qu’on soit d’accord ou pas avec la méthode (et le résultat), cette étude permettrait de souligner que certains facteurs (santé physique et mentale, situation sociale) servent de médiateurs entre le QI et le sentiment d’être heureux. Sachant qu’une autre étude a montré que se lever tôt rend plus heureux, que conclure de ceux qui ont un QI élevé mais qui traînent au lit ? La question mériterait d’être posée aux chercheurs britanniques.