Suite aux récents orages qu’à connus la région, plusieurs quartiers de la commune de Sour El Ghozlane, située à une quarantaine de kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Bouira, se sont retrouvés pratiquement sous l’eau, dimanche dernier.
Ainsi, la cité des 142 logements, le lotissement Loucif Djelloul et le quartier Laaifaoui, pour ne citer que ceux-là ont été envahis par des torrents. Les habitants se sont réveillés les pieds dans l’eau. Pourtant, les pluies tombées n’étaient pas très importantes. Comment expliquer donc tous ces dégâts occasionnés par si peu de précipitations ? La réponse, selon bon nombre de citoyens interrogés, résiderait dans la vétusté des canalisations d’évacuation des eaux de pluies et autres réseaux d’assainissements, qui seraient dans un état lamentable : «Il est tout à fait normal que nous soyons inondés. Les bouches d’égouts sont complètement obstruées et les installations d’évacuation des eaux usées remontent à Mathusalem!», disent certains citoyens, fulminant de colère. D’autres pointent du doigt les services communaux, responsables, selon eux, de ce qu’ils perçoivent comme un » désastre ». Djamel, commerçant de son état et habitant du quartier des 140 logements, nous a déclaré : «cette situation est de la faute des services de la voirie de l’APC! S’ils avaient fait leur travail, nous n’en serions pas là!», avant d’ajouter : «Pour sortir de chez moi, il m’a fallu mettre des bottes! On se croirait en plein marécage». Il est vrai qu’au niveau de ces quartiers et bien d’autres, les bottes sont de rigueur, une bonne dose de patience aussi, tant la gadoue et les multiples mares d’eau rendent toute circulation quasi-impossible. Pourtant, au mois de septembre dernier, les autorités locales ont entamé une vaste opération de réhabilitation des canaux d’assainissements et autres réseaux d’évacuation à travers bon nombre de quartiers de la ville de Sour El Ghozlane. Des travaux de près de cinquante (50) millions de dinars de coût. Quoi qu’il en soit et en attendant l’achèvement de ces travaux de rénovation, les citoyens de Sour El Ghozlane continuent à appréhender la moindre ondée, en gardant toutefois un certain sens de l’humour, puisqu’ils nous diront : «Nous qui voulions une piscine, nous voilà bien servis !».
Ramdane. B

