Mort suspecte d’un lycéen à Aïn El Hammam

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La mort d’un jeune lycéen, S. Ahmed, âgée de 18 ans, vendredi dernier, a plongé toute la région de Aïn El Hammam dans la consternation.

Une morte qu’on dit suspecte et que les camarades du défunt auraient imputée au vaccin antigrippal injecté ces derniers jours, aux élèves au niveau du lycée de jeunes filles. Selon des camarades de la victime, rencontrés au niveau de leur établissement situé sur les hauteurs de la ville de l’ex Michelet, le défunt, qui était en 1ère année secondaire branche lettres, a reçu le vaccin mercredi dernier, et le lendemain, jeudi, il a fait sa séance de sport hebdomadaire, de 14h à 16h30. « On était côte à côte, on a couru ensemble, et il ne se sentait pas vraiment bien. A un moment, il nous disait même qu’il avait mal, il ressentait des douleurs», dira un de ses camarades. Notre interlocuteur ajoutera qu’il aura appris que le soir venu, «Ahmed a été pris d’une terrible fièvre, à la maison, avant de plonger dans un profond sommeil. Il a rendu l’âme vendredi ». Le camarade du défunt précise qu’« Ahmed avait refusé au début, de prendre le vaccin, mais le médecin a insisté en disant que c’est un vaccin obligatoire ». Les élèves continuent de raconter les faits et chacun y va de sa version. Un autre expliquera que « c’est sa sœur qui l’a découvert décédé vendredi matin ». « On n’a plus de force ! », c’est la phrase récurrente chez ces élèves complètement abattus par ce qu’ils viennent de vivre. D’ailleurs, on aura appris que d’autres élèves ont été évacués vers l’hôpital de la ville après avoir reçu ce fameux vaccin administré selon ces lycéens, à l’ensemble des élèves des classes de première et deuxième année secondaires. Tout Aïn El Hammam ne parlait que de ce sujet. Ahmed n’a-t-il pas supporté le vaccin ? Lui était-il particulièrement contre indiqué ? Jusque-là les questions restent sans réponse, d’autant plus que, selon une source sure, la famille du défunt a refusé de soumettre le corps à autopsie. Chez les lycéens, le choc passé la frayeur a vite laissé place à la colère. Le collectif  des élèves est allé se recueillir, dimanche dernier, sur la tombe du défunt, enterré la veille, à Tifardoud dans la commune d’Abi Youcef, avant d’initier une marche, le lendemain, lundi. Les élèves du lycée d’Iferhounène sont venus en nombre exprimer leur solidarité aux camarades du défunt Ahmed, mais aussi leur colère. « Normalement, avant chaque vaccin, un dossier médical doit être élaboré pour chaque élève… Nous demandons que justice soit rendue dans cette affaires», réclame ce jeune lycéen au nom du comité des élèves de ce lycée. Selon les informations, une enquête vient d’être ouverte par les services de sécurité afin de déterminer les circonstances de ce drame. A noter, enfin, que le directeur de l’établissement où était scolarisé Ahmed, s’est refusé à toute déclaration, à défaut d’une autorisation de sa hiérarchie, à savoir la direction de l’éducation de Tizi-Ouzou.

Slimane Ben Addi

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