Toujours comme au bon vieux temps…

Partager

Les dernières pluies, qui se sont abattues sur la région, ont fini par dissiper la crainte des paysans de la vallée de la Soummam de voir la sécheresse perdurer et se répercuter de manière négative sur leur activité laquelle dépend essentiellement de la pluie. Ainsi, et après la chute de quantités appréciables de pluie, on a constaté le démarrage du labourage dans plusieurs localités de la région. Des fellahs s’activaient à labourer leurs champs, à l’aide de tracteurs munis d’araires. Ainsi, dans les communes de Boudjellil, Tazmalt et Ath Mellikèche, le ton est donné pour cette opération, afin de renouveler la surface du sol devenue dure après des mois de sécheresse et surtout pour une meilleure aération et porosité pour les eaux de la pluie.

Des surfaces sont dores et déjà emblavées dans ces localités, où l’agriculture tient une place du choix, malgré quelques négligences et le manque de moyens surtout. Toutefois, ce ne sont, malheureusement, pas tous les fellahs qui se permettent le labourage de leurs champs. Beaucoup d’entre eux se voient obligés de laisser leurs terres en jachère, parce qu’ils n’ont pas les moyens, le matériel et l’argent nécessaire, pour entretenir leurs terres. La location d’un tracteur à araire coûte de plus en plus chère, le service rendu est calculé à 800 DA l’heure. Ce qui n’est pas dans les cordes de tous les propriétaires de champs. Pour la région montagneuse comme la localité d’Ath Mellikèche où d’Aït R’zine, l’opération de retourner la terre ne s’effectue pas par engin, mais par moyen d’araires traditionnels, comme au bon vieux temps. En effet, le relief accidenté et montagneux de ces localités ne permet pas aux tracteurs et aux autres engins agricoles d’accéder aux terrains en pente. Là encore, le tarif est plus cher, il est estimé à 2200 DA la journée de labour. Cela s’explique par la dureté de la tâche, laquelle demande beaucoup d’énergie, du tact et surtout du temps. Les risques sont aussi omniprésents dans ce genre de labourage qui s’effectue en pente.      

Syphax. Y

Partager