Archem !

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Par Chérif Amayas

à chaque campagne électorale, les Algériens, même les plus avertis, trouvent le défilé des hommes et des femmes politiques à la télé lassant. L’ENTV, service public oblige, couvre les activités quotidiennes des partis en course dans les élections, et ça s’étire et dure, tant ils sont nombreux.

Pour la majorité l’écrasante, nous n’entendrons plus parler d’eux une fois les résultats du scrutin connus. Cet état de fait provoque chez les électeurs un facteur de lassitude et donne un air de foire aux échéances électorales, qui sont loin d’être des facteurs de consolidation de la pratique démocratique. Des questions, alors, se posent avec pertinence. Peut-on participer et/ou subir le délire de certains qui ne conçoivent l’activité politique que durant les campagnes électorales ? Ces dernières terminées, ces partis rentrent à la maison et ce jusqu’aux prochaines joutes. N’a-t-on pas vu des hommes politiques réapparaitre tous les cinq ans, à l’occasion de l’élection présidentielle ? Entre deux échéances, ils vaquent à leurs préoccupations personnelles, familiales… Vous ne les verrez jamais dans une activité partisane, associative ou autre.

Ces hommes là sont convaincus que seule la fonction présidentielle est à la hauteur de leurs ambitions, et que toute autre mission n’est pas digne de leur rang et statut.

En pratique démocratique, le statut ou le rang, qu’un acteur politique occupe, est défini par les résultats obtenus durant une élection.

Ensuite, les partis, tout comme les entreprises économiques, sont normalement voués à la disparition en cas de faillite avérée. Le paysage politique national, ne peut être réanimé artificiellement, à coups de couvertures médiatiques, à chaque échéance électorale, et sombrer dans son coma profond après le scrutin. Peut-être qu’il est temps de réfléchir à une gestion rationnelle et juste de ce paysage politique. Un parti qui obtient des résultats satisfaisants durant les législatives, trouvera injuste qu’il soit traité sur le même pied d’égalité qu’un autre qui a échoué sur toute la ligne. Il est impératif de trouver des mécanismes pour encourager la réussite et sanctionner la faillite, avec comme seul jauge et juge le suffrage du peuple, via une urne transparente.

Ch. A.

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