La tension est montée d’un cran, mercredi dernier à El Kseur, lors la visite du wali de Béjaïa Hamou Ahmed Touhami, dans cette localité pour présider la cérémonie de remise des clés aux bénéficiaires des 160 logements sociaux participatifs, entrant dans le cadre du Fond national de péréquation des œuvres Sociales (FNPOS). La visite du wali a été fortement perturbée par des postulants en colère qui ne figuraient pas sur la liste des bénéficiaires. « Nous réclamons l’annulation pure et simple de cette liste des bénéficiaires, qui a été confectionnée dans une opacité totale », annoncera le coordinateur de wilaya du CNAPEST, en l’occurrence Zenati Slimane, à l’adresse du wali de Béjaïa et du Directeur général du FNPOS, M. Sebaâ.
« Si la distribution est faite, nous recourons au langage de la rue. C’est injuste. 100 logements sont construits à El Kseur, alors qu’on a attribué uniquement quatre logements aux fonctionnaires issus de cette localité. Les autres sont tous des étrangers. Nous ne sommes pas des racistes, mais il faut, néanmoins, commencer par les gens de notre région qui sont dans le besoin», a encore ajouté ce représentant des protestataires. Il a fallu l’intervention d’un député de la région pour ramener le calme et instaurer un dialogue entre l’administration et les contestataires qui ne voulaient rien lâcher.
Devant l’intransigeance de ces derniers, le wali de Béjaïa a décidé de surseoir à la remise des clés aux bénéficiaires et promis que la direction du FNPOS examine les recours des protestataires. « Ce n’est pas que j’ai peur de la contestation que je vais reporter cette distribution, car l’Etat a l’autorité et les moyens de préserver l’ordre. Mais, j’avertis que si des personnes présentent des recours infondés, ils seront traduits en justice», a indiqué pour sa part M. Touhami.
A noter qu’une réunion de travail est prévue, demain à Alger, entre quatre représentants de ces contestataires, qui seront accompagnés d’un député de la région, et le Directeur général du FNPOS pour trouver une issue favorable à ce conflit.
Boualem Slimani