Le projet de concrétisation d’une unité de la protection civile dont a bénéficié la commune de Beni Douala, dans le cadre des projets sectoriels (PSD) en 2006, est toujours en travaux. L’annonce du projet avait réjoui la population locale qui l’attendait avec impatience, ayant trop souffert des nombreux incendies de forêt qui se répètent chaque été. Ce fut le cas par exemple au village d’Aït Mesbah où un feu avait coûté la vie à deux jeunes en 2008. L’unité est également souhaitée pour affronter l’hécatombe des accidents de la route, en permettant l’évacuation des victimes et autres interventions menées au quotidien. Actuellement, les villageois doivent attendre des heures avant que des pompiers arrivent des Ouadhias ou de Tizi-Ouzou. Parfois ils ont carrément recours aux transporteurs privés pour évacuer les cas urgents vers l’hôpital ou à la polyclinique au chef-lieu de Béni Douala. Un habitant d’Aït Masbah nous dira exaspéré : «Nous avons l’impression que le projet est bloqué car sa réalisation prend plus de temps que tous les projets dont la commune a bénéficié. Comment un projet aussi impératif peut-il traîner autant ?». Et d’enchaîner : «c’est pour la sécurité des personnes et de leurs biens que nous réclamons l’accélération des travaux de réalisation de cette unité tant attendue ». Il convient aussi de noter que cette circonscription a été classée zone à risques, vu les accidents enregistrés sur son territoire. Les feux y ont également fait des ravages : «La région a enregistré un nombre important de feu de forêt et à chaque fois, ce sont les villageois qui retroussent leurs manches pour les affronter», se plaindra un autre citoyen. Pendant la dernière tempête de neige, plusieurs personnes ont dû être transportées vers les centres de soins, et ce sont encore une fois les privés qui sont venus à la rescousse.
B. K.