« La décision de la wilaya d’Alger, interdisant la circulation des véhicules poids lourds de 7h du matin à 20h, a causé une augmentation de 5 à 10% des prix des produits alimentaires », a affirmé hier, Salah Souilah, le secrétaire général de l’union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA).
Le marché de gros de Semmar, l’une des principales sources d’approvisionnement en divers produits alimentaires des détaillants de l’ensemble du pays, connaît des perturbations, suite à l’interdiction de la circulation des véhicules poids lourds. « Cette décision a influé négativement sur les approvisionnements et les prix des produits alimentaires », a indiqué M.Souilah. Le même responsable va plus loin encore, et parle d’une pénurie des produits alimentaires à leur tête les céréales, « cela ouvre la porte à la spéculation, ce qui va causer en effet, une hausse et une pénurie des produits alimentaires », a-t-il précisé. Concernant l’orientation des marchands de Semmar vers le marché d’El Harrach, l’interlocuteur dira : «l’UGCAA refuse catégoriquement cette décision, car les 112 locaux existant au niveau du marché d’El Harrach ne vont pas suffire aux 800 commerçants de Semmar », a fait savoir le SG de l’UGCAA. Face à cet état de fait, les marchands de gros de Semmar à Alger restent déterminés à pousser le ministère du Commerce à revoir sa décision dans les plus brefs délais, « si le département de Ben Bada n’annule pas cette décision, aujourd’hui ou demain, les marchands de Semmar vont recourir à des actions de protestation », a affirmé la même source. Par ailleurs, au cours d’une émission de télévision, le ministre du Commerce, Mustapha Ben Bada, a expliqué la politique du gouvernement dans le domaine du commerce du gros, en appelant les commerçants à dialoguer et examiner les solutions proposées par le gouvernement. Il est utile de souligner que, les marchands de gros de Semmar ont observé mardi dernier, un rassemblement devant leurs locaux en signe de protestation contre cette décision. Les protestataires ont largement suivi le mot d’ordre de grève lancé par leur coordination affiliée à l’UGCAA.
Samira Saïdj