Les étudiants sous tension

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La transformation de 250 logements sociaux en résidence universitaire, au lotissement Sidi Ali Lebhar, où sont logés actuellement 2500 étudiants, n’a pas manqué d’attiser la colère des habitants de ce quartier.

à travers une « action de rue » menée, la semaine dernière, par ces habitant, qui a pris pour cible des étudiants, les habitants de la cité ont voulu confirmer leur position quant à l’implantation d’une résidence universitaire au sein de leur quartier. D’ailleurs, La même semaine, la résidence universitaire « improvisée » a été le théâtre de graves affrontements entre des étudiants et des citoyens de Sidi Ali Lebhar. Ces derniers, qui se disaient « outragés » par le comportement « indécent » des étudiants, se sont introduits à l’intérieur de la cité universitaire, et ils ont agressé violemment les résidents de ladite cité. Selon un étudiant : « durant trois jours, la résidence s’est transformée en un véritable champ de bataille. Munis de bâtons, de bouteilles vides et de toutes sortes de projectiles, les habitants ont franchi le mur de l’enceinte et se sont attaqués aux étudiants ». Une semaine après les faits, les traces de sang dans les escaliers et sur les murs sont toujours là pour témoigner de la gravité et la violence de la querelle, a-t-on constaté sur les lieux. Force est de souligner que même les éléments de sécurité dépêchés sur les lieux juste après le déclenchement de l’accrochage, ont eu du mal à apaiser la tension. La police a dû user de bombes lacrymogènes pour dissuader les deux parties. Même si, pour le moment, la situation semble revenir à la normale, il ne faut, cependant, pas écarter le risque d’une nouvelle confrontation, puisque, du côté des habitants, l’hostilité est toujours là. « Ce sont des logements sociaux, donc il n y a pas de place, ici, pour les étudiants », fulmine un habitant du quartier en question. Il faut dire, aussi, que le sentiment d’insécurité s’est emparé de l’ensemble des étudiants affectés au niveau de cette résidence. Les étudiants sont obligés de se soumettre à un couvre-feu et de rester reclus à l’intérieur de la franchise universitaire, à partir de 18 heures, à cause d’une bande d’agresseurs qui s’attaque délibérément à eux. Pour l’heure, les 2500 étudiants, résidant au lotissement Sidi Ali Lebhar, espèrent que cette solution ne sera pas le « provisoire » qui va durer. Ils souhaitent un rapide achèvement de la cité des 6000 lits d’Amizour et d’El Kseur, comme promis par les autorités concernées. En attendant, ils restent sous une pression terrible, ce qui n’est guère une ambiance favorable à une quelconque concentration pour étudier…

M.H. Khodja.

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