Un début de campagne morose à Tizi Ouzou

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Au deuxième jour de la campagne électorale pour les élections partielles, ayant officiellement débuté le 3 de ce mois, la ville de Tizi Ouzou donne l’air d’une ville ordinaire qui n’est guère prête à accueillir un rendez-vous politique.Après un mois de jeûne le retour à la normale semble s’effectuer difficilement.Hier, les citoyens sous une pluie battante, vaquaient à leur quotidien, ne prêtant guère attention à une actualité qui fait pourtant la “une” des journaux. Une virée matinale dans les différentes artères nous renseigne sur la morosité qui caractérise la ville des Gênets. Un étudiant qui s’apprête à monter dans un bus nous dira que “ce qui est important pour moi c’est de reprendre goût à l’école, ensuite on verra”. Un avis qui n’est pas partagé par un quinquagénaire qui sirote son café en lisant un journal : “Je crois que les candidats ont peur de s’afficher en public devant une population qui ne croit plus à rien”, avant d’ajouter qu’ils “racontent tous la même chose”.En effet, on est loin des temps où en Kabylie, à un mois avant la campagne, le travail de coulisses, les alliances se font et se défont à tambour battant, il y a lieu de s’interroger sur l’hésitation des partis à prendre langue avec la population. Justement, du côté des partis politiques en lice pour ces joutes électorales, le temps est aux débats entre militants et à la réflexion. La majorité des formations politiques a préféré se confiner dans leurs sièges pour mettre au point les ultimes retouches et donner les dernières orientations et directives aux têtes de liste.Des informations font état de certains partis qui n’effectueront leur première sortie qu’à partir de mardi prochain. Ce retard semble être d’ordre financier.D’autres formations politiques ont été prises de court par la mise en page des programmes politiques pour chacune des communes où ils sont présents.

M. Aït Frawsen

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