Les “détachements” au menu

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Le président de la commission de wilaya de surveillance des élections locales n’a, lui-même, pas reçu sa décision de détachement. 

Cette déficience, soulevée par son adjoint, à elle seule, résume la situation dans laquelle se débattent les membres des différentes commissions de surveillance des élections de la wilaya de Bejaïa. Profitant de la présence d’Ali Moussaoui, vice-président de la commission nationale chargé des commissions locales, de Malek Talhi, vice-président de la commission nationale de supervision, et de Tayeb Rezaigui, directeur de la réglementation et des affaires générales de la wilaya de Béjaïa, à la réunion de sensibilisation sur le rôle et le travail de la commission de surveillance, organisée à l’attention des membres des commission, avant-hier à la salle des délibérations de l’APW, ces derniers ont mis sur le tapis tous les problèmes rencontrés quotidiennement. Les membres présents ont accusé l’administration qui aurait refusé de leur remettre les fichiers électoraux et les listes des encadreurs des bureaux de vote, de leur confectionner les cachets et même de les recevoir. Alors que le DRAG essayait de convaincre les présents que l’administration a tout mis à leur disposition pour une réussite totale des élections, le représentant de la commission nationale insistera sur le manque de moyens. Concernant les détachements, il rappellera la circulaire très claire du Premier Ministre, qui insiste sur l’accord sans conditions des détachements à tous les concernés. Le vote des militaires a été aussi un point qui a focalisé l’attention. Le représentant de la commune de Taourirt Ighil s’est interrogé sur les conditions draconiennes exigées aux citoyens qui veulent changer de résidence, dans le cadre de la révision des listes électorales, alors que les militaires en poste, pour parfois quelques mois, peuvent décider de l’avenir de toute une commune en participant au vote et choisir entre des candidats dont ils ne connaissent ni le nom ni le programme, en violation d’un article du code électoral qui stipule que ces derniers doivent voter par procuration dans leurs communes de résidence. Le représentant de la commission nationale a adhéré à cette remarque et a promis de saisir le ministre de l’Intérieur à ce sujet. Pour sa part, le DRAG y a évasivement répondu en déclarant qu’aucun élément des corps constitués n’a été inscrit durant la récente période de révision des listes électorales.

A. Gana 

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