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Marché de proximité, dites-vous ?

Le marché de proximité de fruits et légumes, situé au centre-ville d’Aïn-Bessam, à une vingtaine de kilomètres vers l’ouest de Bouira, se dégrade de jour en jour. Actuellement il offre l’image d’un grand bidonville, les toits des stands étant constitués de tôles en zinc, lestés d’objets hétéroclites disgracieux. L’intérieur du marché est inondé par les mares d’eau de pluie et la gadoue qui le transforment en un véritable marécage boueux. Les usagers sont ainsi confrontés, quotidiennement, à d’énormes difficultés et tracas en tous genres pour pouvoir effectuer leurs achats, auprès des quelques étals encore ouverts au sein de ce marché. Il faut réellement avoir du courage pour s’aventurer dans cet endroit. Les seules personnes qui s’y rendent encore y sont contraintes et forcées, ne pouvant se déplacer vers les marchés avoisinants pour différentes raisons. Sinon la plupart des citoyens préfèrent faire de longues distances plutôt que de s’aventurer dans la saleté de ce marché qui est pourtant censé leur faciliter le quotidien : «nous sommes contraints de nous déplacer jusqu’au marché de Bir-Ghbalou ou carrément aux marchés de Bouira. Les jours de mauvais temps, l’on ne peut vraiment pas s’aventurer dans ce marché à tout moment, un objet peut nous tomber sur la tête. L’APC aurait dû intervenir pour implanter une infrastructure qui réponde aux normes, un marché de proximité digne de ce nom », nous dit un citoyen. An moindre orage en effet, le sol de ce marché voit sa dégradation s’accentuer devenant impraticable même pour les citoyens qui s’y aventurent avec des bottes en caoutchouc. Cet état de faits n’a pourtant pas manqué d’être dénoncé à maintes reprises, par les riverains. Les commerçants exerçants au sein de ce marché sont également à plaindre, puisqu’ils supportent les mêmes désagréments et voient leur clientèle se réduire dès la première goutte de pluie.  Face à tout cela, plusieurs d’entre eux ont préféré quitter les lieux.  La réalisation d’un marché plus spacieux, doté des commodités essentielles pour ce genre d’infrastructure de proximité est réclamée par les deux camps.  En attendant, les familles d’Aïn-Bessam continueront à subir les contraintes de cet espace ou seront obligées encore et toujours à se déplacer sur des kilomètres pour faire leur marché.  

Oussama K.

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