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Les acteurs de la campagne rasent les murs

Le siège de l’APC d’Aghbalou, 65 Km à l’est du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, est fermé depuis dimanche dernier par des chômeurs en colère. Ces derniers ont dit-on envoyé en octobre dernier une requête aux autorités de la wilaya et de la DAS, exigeant une indemnité de 300 millions pour chacun d’eux avant le 15 novembre, sous peine de radicaliser leur action. Une liste nominative a même été confectionnée portant près d’une centaine de noms. Ne voyant rien venir, ils sont passés à l’action dimanche dernier en cadenassant le portail du siège de l’APC. Ce n’est pas la première fois que l’APC d’Aghbalou fait l’objet de fermeture par des citoyens mécontents. Aghbalou est l’une des plus grandes communes du pays, avec une population qui avoisine les 20.000 habitants et un corps électoral estimé à 11 517 électeurs. Dans cette commune, la campagne pour les municipales (APC, APW) du 29 novembre prochain voit la participation de six partis. Il s’agit du FLN avec comme tête de liste le maire sortant, le RND avec comme tête de liste un ex élu APC, le FAN représenté par un ex P/APC, alors que le RCD, le FFS et le MCL sont représentés par de jeunes cadres. Néanmoins, les habitants de la majorité des villages qui composent la commune, à l’instar de Takerboust, Ath Hamdoun, Ivehlal, Selloum, Ighil Ouchekrid ou encore Houari, ne croient plus au changement et à la possibilité qu’un jour, la commune, très pauvre et surendettée, réponde à leurs préoccupations et réalise leurs aspirations. La commune manque de tout. Le chômage y fait rage, en l’absence de toute ressource et à cause du problème récurrent du manque de foncier qui rend impossible toute implantation de projets.  Il y a aussi son éloignement du chef-lieu de wilaya, 65 Km, et de la daïra de M’chedallah qui se trouve à 30 km. Les meetings sont donc fréquemment perturbés par des groupes hostiles au vote, qui déchirent affiches et banderoles et se livrent à des jets de pierre et de pétards, à chaque fois qu’un candidat prend la parole. Il est bien loin le temps où l’activité politique et partisane attirait les foules sur les places publiques. Aujourd’hui, ce sont plutôt des regroupements dans des cafés maures, des chuchotements et autres messes basses qui caractérisent la campagne électorale.

Rayane B

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