«Je serai toujours là pour mon pays»

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Oublié par Vahid Halilhodzic, le sélectionneur de l’équipe algérienne, le milieu de terrain, Djamel Abdoun, métamorphosé depuis qu’il évolue à l’Olympiakos, aimerait avoir une nouvelle chance avec les Fennecs.

Vous avez terminé deux saisons de suite meilleur passeur de l’élite grecque, et cette année vous êtes encore en tête du classement avec 7 passes décisives en 10 matches de championnat. Comment expliquez-vous cette faculté à donner le dernier ballon dans le bon timing ?

L’art de la bonne passe, je l’ai surtout acquis lors de ma formation. Je suis clairement plus passeur que buteur. En Grèce, je joue sur les côtés et cela me permet de percuter et de trouver les bons décalages pour mes attaquants. J’aime bien faire briller mes coéquipiers.

On a l’impression que votre départ du championnat de France vous a fait beaucoup de bien…

Oui, c’est vrai. Ici, je suis dans un grand club qui me fait confiance. Chaque année, je joue la Ligue des Champions. Athènes est une belle ville où le climat est agréable toute l’année. En France, j’ai fait des choix de carrière un peu hasardeux. C’est comme ça. Je ne regrette rien. J’ai 26 ans et je peux encore m’éclater dans le football.

En France, avez-vous manqué de maturité ou alors était-ce davantage une question de contexte extra-sportif ?

Mes qualités ? J’aurais pu les exprimer bien avant. J’ai commencé en Ligue 1 à 17 ans. En France, je pense que j’étais mal entouré. Aujourd’hui, j’ai un agent avec qui ça se passe très bien. A mon arrivée en Grèce, j’ai vécu des moments difficiles, mais avec le soutien du président de l’Olympiakos et de mon compatriote Rafik Djebbour, j’ai trouvé le bon équilibre.

Malgré vos bonnes performances dans un club qui joue régulièrement la C1, vous n’avez jamais été appelé par Vahid Halilhodzic pour évoluer avec l’Algérie. Ressentez-vous une forme d’injustice ?

Au départ, je le vivais très mal. Aujourd’hui, j’en ai un peu fait le deuil. Je me concentre sur mon club et j’essaye d’être performant. Maintenant, je respecte le choix du sélectionneur car le denier mot lui appartient, même si au fond de moi, je ne comprends pas vraiment.

C’est-à-dire ?

De toute façon, cela ne changera rien d’étaler mes états d’âme dans la presse. Si j’avais la réponse à ma non-sélection, je la donnerai. L’équipe d’Algérie reste un objectif. Je serai toujours là pour mon pays. 

Payez-vous encore cette réputation de «Bad Boys» qu’on a vous a collé en France ?

Quelle réputation ? C’est vrai que, plus jeune, j’ai fait des conneries. Qui n’en a pas fait à 20 ans ? Aujourd’hui, j’ai mûri et j’ai une famille. Je suis un autre homme et je continue à faire mon bonhomme de chemin. Maintenant, quand on vous colle une étiquette, il est malheureusement difficile de s’en détacher.            

 In France Football 

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