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Certains départements sont encore aux inscriptions !

Le retard dans le démarrage de l’année universitaire et les conditions « défavorables » dans laquelle l’université de Béjaïa a accueilli, cette année, ses étudiants, n’ont pas laissé insensible le club scientifique et culturel « Les amis du Livre », qui a tenu à exprimer son « indignation » face à cette situation à travers une déclaration qu’il tâche, depuis quelques jours, de distribuer aux étudiants. Connu pour être l’un des clubs les plus actifs au niveau de l’université de Béjaïa, cette organisation d’étudiants tire la sonnette d’alarme sur les conditions pédagogiques et matérielles qui caractérisent la nouvelle année universitaire. Sur le plan pédagogique, les étudiants font état d’un démarrage « raté », ou carrément d’absence de démarrage de l’année universitaire au regard de certains départements qui n’auraient même pas dépassé la période des inscriptions. Un retard qu’engendrent plusieurs « manquements », dénoncent les étudiants, parmi lesquels, la lenteur dans la délibération des PV, l’anarchie dans l’affichage des notes et surtout le manque en places pédagogiques. Les étudiants qui ont eu la chance d’entamer leurs cours dans les temps se sont, malheureusement, heurtés au problème de la surcharge des programmes, ce que les membres du club considèrent comme le résultat de la réforme LMD, qui, de par la réduction du nombre d’années d’études et la spécialisation précoce, « dévalue le diplôme universitaire en l’adaptant à un poste ultra spécialisé », lit-on sur la déclaration. Au-delà du volet pédagogique dont la liste des problèmes est encore longue, les conditions sociales auxquelles sont confrontés les étudiants, notamment au niveau des résidences, sont tout simplement « indignes » pour ne pas dire « inhumaines », dénonce le club. Surcharge des chambres universitaires, manque d’hygiène et de transport, restaurants universitaires débordés, absence incessante d’eau courante, sont autant de problèmes énumérés par les étudiants et qui, à ce jour, restent sans solution. Le plus pénalisant de ces problèmes demeure le projet de rénovation des cités universitaires qui s’éternise, alors que les responsables du secteur ont annoncé son achèvement pour la fin du mois dernier. A cela, il faut ajouter le non moins épineux problème des 2500 étudiants logés dans des logements sociaux au niveau du quartier Sidi Ali Lebhar par manque de lits. Une solution qui s’est avérée dès les premiers jours de la rentrée « inappropriée », disent les étudiants, à cause de la colère qu’elle a suscitée chez les habitants du quartier. A travers sa déclaration, le club tient aussi à exprimer son rejet de la loi imposant des critères de sélection pour l’accès au master et appelle, par la même, à une meilleure prise en charge socio-pédagogique des étudiants.

M.H. Khodja.

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