A tout jamais dans les mémoires

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Le 51e anniversaire de la date du déclenchement de la guerre de Libération nationale, vient d’être célébré dans la ferveur et le souvenir par la famille révolutionnaire de la région de Souk El-Tenine dans la wilaya de Bgayet à l’instar de toutes les régions du territoire national, sous l’égide du chargé des affaires de l’APC, M. Khelifa Mustapha, en l’occurrence. En effet, dans une ambiance de “retrouvailles” les présents ont souligné la grandeur de l’événement devant un nombre important de jeunes venus “veiller” aux côtés des “acteurs” de Novembre 54 : “Nous célébrons aujourd’hui l’une des pages les plus glorieuses de notre lutte de Libération, un repère historique d’une grande signification”, a déclaré le moudjahid Begah Hocine en ouvrant les débats et d’ajouter : “Ce rassemblement est l’occasion pour nous recueillir en toute humilité à la mémoire de tous ceux qui sont tombés au champ d’honneur pour que vive l’Algérie libre et indépendante”. Sur les mêmes longueurs d’ondes, les orateurs (Moudjahidine) ont focalisé leurs interventions autour de la résistance héroïque des citoyens de la région et leur détermination à arracher la victoire : “La journée du 1er-Novembre 54 est une véritable référence pour les peuples en lutte pour leur indépendance”, dira M. Derguini Kiki.

TémoignagesBegah Hocine (ancien Moudjahid, chef de région, Oued Amizour, Draâ El Gaïd) : “Il est fondamental que notre jeunesse qui n’a pas vécu sous le joug colonial, sache dans quel contexte économique et social fut déclenchée la lutte de Libération nationale, le 1er Novembre 1954. Il importe que tout un chacun aujourd’hui sache la place qu’occupait l’Algérien dans la société coloniale qui l’a confiné exclusivement dans l’exploitation, l’ignorance et le dénuement pendant près d’un siècle et demi”.

Khellaf Moussa (ancien Moudjahid, commandant en retraite. Nom de guerre “Berit”) : “Le processus d’expropriation et de paupérisation de l’Algérien, accentué par toutes les formes de dislocation sociale et d’aliénation culturelle, visait un seul objectif : Faire de l’Algérien un être vide de sa substance socio-économique et de sa dimension politique et culturelle… Chair à canon et force de travail à bas prix furent les “missions” que l’”œuvre de civilisation” lui avaient confié. Ce degré de spoliation et de pillage subi par le peuple algérien a enfanté, en réalité, le 1er Novembre 1954 qui fut un coup fatal pour les colons”.

Tayane Abd-El-Kader (Chef de daïra de Souk El-Tenine, invité d’honneur) : “Ceux qui ont connu dans leur chair et leur cœur l’Algérie de 1954 ne peuvent et ne doivent en aucun cas oublier le point de départ à partir duquel l’Algérie s’est replacée dans le train de l’histoire contemporaine. Quant à l’immense majorité de la jeunesse, victime de ces industries de l’oubli, elle doit tout faire pour se réapproprier son passé, non pour se dédommager auprès de quiconque, mais pour situer son pays dans le temps et l’espace et mesurer à sa juste valeur la noblesse d’un combat et la portée d’un sacrifice : la libération de l’Algérie. Une liberté qu’il faut coûte que coûte préserver en bâtissant l’avenir avec le patriotisme et la détermination qui font les grandes nations. Comme disait Mohamed Boudiaf : “Nul ne peut savoir où il va s’il ne sait pas d’où il vient”.Bouchoucha Salah dit Bouachrine (ancien moudjahid) : “Chaque région d’Algérie a ses caractéristiques et ses hommes qui ont donné leur vie pour que vive leur pays. Souk El-Tenine n’a pas transgressé à la règle, elle a amplement marqué l’histoire par l’engagement de beaucoup de ses meilleurs fils qui se sont sacrifiés et contribués à inscrire leur région en lettres d’or sur la nomenclature des régions rebelles. Ces jeunes qui se sont déplacés en masse, pour assister à cette cérémonie, ont besoin de savoir que leur pays a une histoire dont ils peuvent être fiers et que les vicissitudes d’aujourd’hui ne peuvent occulter ou altérer la pérennité d’une cause, celle pour laquelle un million et demi d’Algériens ont offert leur vie par amour rien que pour hisser le drapeau national plus haut”.La cérémonie fut clôturée par une remise d’attestations d’honneur et de reconnaissance aux Moudjahidine, notamment messieurs : Derguini Ali Ben Amar, Achouri Salah, Merah Saïd, Derguini Ali, Ben Moussa, Bouhraoua Saïd et Amari Saïd ainsi qu’aux anciens P/APC invités pour la circonstance, à l’instar de Guenane Abdallah, Mira Youcef, Derguini Laïd, Hamat Salah, Bouchoucha A/Hamid, Amar Ahmed et Kebir Amar.Sous les superbes mélodies du groupe “Idhebalen Ouguemoun”, sous l’égide des chanteurs El Hachemi Guelil et Tagherbit Mohand, qui ont sillonné toutes les artères de la daïra, de Melbou en passant par Tizi El Oued jusqu’à Souk El Tenine, drainant une foule impressionnante. Les présents ont eu droit à une collation en l’honneur de la famille révolutionnaire au niveau du siège de l’APC. Pourvu que ça dure !

Rabah Zerrouk

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