Les souscripteurs au programme AADL-2001 organisent, aujourd’hui à Alger, un rassemblement en guise de protestation contre la récente décision du ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme portant sur le renouvellement de leurs dossiers. Les souscripteurs au programme de l’Agence d’amélioration et de développement de logement (AADL) ont qualifié cette décision d’« injuste » et de « provocatrice », car elle met en égalité les anciens et les nouveaux souscripteurs. «Après plus d’une décennie de patience et de calvaire, on ne peut accepter la décision du ministre car elle est non convaincante et même préjudiciable », a affirmé hier, Nabil Belhaddad, représentant des souscripteurs AADL-2001. Il a précisé qu’ils sont prêts à actualiser administrativement leurs dossiers, mais pas de les renouveler, « les premiers souscripteurs 2001, au nombre de 13.500, recensés éligibles mais non honorés à ce jour, ils veulent bien actualiser administrativement leurs dossiers, mais non à s’inscrire de nouveau », a noté M. Belhaddad. Face à cet état de fait, les souscripteurs comptent réinvestir la rue, encore une fois, pour protester contre cette décision. En effet, ils appellent à un rassemblement devant le siège de l’agence AADL, sise à Saïd Hamdine dans la daïra de Bir Mourad Raïs.« Le rassemblement qu’on va tenir, aujourd’hui, est une réaction aux récentes déclarations du ministre de l’Habitat », a précisé le même représentant, avant d’ajouter : « On veut une audience avec le nouveau directeur général de l’AADL pour avoir des précisions sur les modalités de cette nouvelle procédure ».Concernant l’ouverture des inscriptions au nouveau programme de logement location-vente de l’AADL avant la fin du premier trimestre 2013, M. Belhaddad a estimé que cela va approfondir davantage la crise. «Selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Habitat, il existe 142 000 demandeurs inscrits durant la période allant du 2001 à 2005 dans la wilaya d’Alger, alors que l’offre est de 50 000 unités, ce qui fait un grand déficit. Comment peut-on ouvrir la porte à de nouvelles inscriptions si les anciens souscripteurs ne sont pas encore satisfaits ? », s’est interrogé M. Belhaddad.
Samira Saïdj