Revendiquée par les habitants depuis des années, la réalisation d’une passerelle pour éviter les chemins de fer à Béni Mansour (7 km de du chef-lieu communal de Boudjellil) se heurte, depuis 2004, à une opposition farouche de la part de quelques riverains, qui ne souhaitent pas l’installation de ladite passerelle près de chez-eux. Le projet a été soumis à l’étude en 2004, et une enveloppe financière de 120 millions DA lui a été allouée. Mais il demeure toujours à la traîne, « primant de ce fait l’intérêt clanique sur celui public », estime-t-on dans le village. Cette opposition a pénalisé tous les habitants du village, notamment les collégiens, qui poursuivent leur scolarité au CEM sis à Tighilt N’Bagouet. Ils empruntent, quotidiennement, les chemins de fer, la peur au ventre. Les enfants et les personnes âgées sont également lésés, et se voient exposés, par conséquent, au risque d’être fauchés par les trains, qui circulent fréquemment dans la gare ferroviaire. Pour rejoindre l’autre rive, les habitants doivent escalader un mur par une échelle de fortune, glissante de surcroît, donc, dangereuse pour leur vie, surtout lorsqu’il pleut. Beaucoup de cas de chute ont été signalés sans provoquer, heureusement, de décès. À Béni Mansour, c’est l’intérêt individuel qui prime, apparemment, sur l’intérêt public.
Syphax Y.