Le village de Thaghzouth, perché sur les hauteurs du mont de Chreaâ, relevant de la commune d’Ath-Rached, à une quarantaine de kilomètres au sud-est de Bouira, où vivent près de 1200 habitants, connaît une situation des plus pénibles en matière d’alimentation en eau potable (AEP). Les démarches du comité de village auprès des autorités de la wilaya n’ont pas abouti au règlement du problème. « Nos démarches restent à chaque fois infructueuses malheureusement. Notre village est l’unique de la région qui n’ait pas bénéficié d’un projet d’ AEP, et ce, en dépit des multiples promesses qu’on a déjà reçues de la part des responsables concernés », affirme l’un des représentants des villageois. Et d’enchainer : « Rien n’a changé chez nous depuis des décennies, on continue toujours à s’alimenter des puits et des fontaines ». Pour étancher leur soif, les villageois ont recours parfois à l’usage des eaux pluviales ou celles des sources naturelles, mais qui ne sont pas sans danger sur la santé publique. D’autres, plus nantis, se permettent l’acquisition de cette denrée vitale à raison de plus de 1000 DA la citerne, « mais jusqu’à quand ? », se demande un villageois. « Dans d’autres villages, on parle d’internet et de gaz de ville. Je me demande combien de temps nous allons encore supporter cette situation infernale et voir l’eau couler dans nos robinets ? », ajoute notre interlocuteur. La pénurie d’eau potable dans cette contrée se fait ressentir de plus en plus par la population locale qui ne cesse d’interpeller les responsables sur cette situation des plus pénalisante.
O. K.