Les habitants protestent contre l’installation d’un CET

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Des centaines d’habitants du village Boubhir, dans la commune d’Illoula Oumalou, ont investi la rue hier pour protester contre l’installation d’un centre d’enfouissement technique. Ils ont bloqué les tronçons reliant leur village à Illoula, Bouzguene, la RN71 qui mène vers Azazga, Aït Yahia, ainsi que le chemin qui mène vers Souamaâ, en jonchant les chaussées de pneus enflammés, des arbes, des pierres et autres objets pour empêcher la circulation. Selon les protestaires que nous avons rencontrés sur les lieux, les travaux de réalisation du projet sont à pied d’oeuvre et c’est ce qui a engendré la colère et le désarroi des habitants du village. « Nous avons demandé à mille reprises, à l’entreprise d’arrêter les travaux, mais en vain, voila le résultat, tout le matériel a été brûlé », nous fait savoir un habitat du village. Aussitôt alertés, les services de sécurité se sont déplacés sur les lieux pour apaiser les esprits. Néanmoins, la tension a persisté et la situation a vite dégénéré entre les habitants et les services de sécurité et ces derniers ont riposté avec des bombes lacrymogènes. On croit savoir que des engins ont subi des endomagements et le président du comité du village Boubhir ainsi que quelques membres ont été arrêtés par la police. Apres l’arrestation des délégués, les habitants ont rejoint la commune d’Illoula Omalou et la daïra de Bouzguene pour réclamer la libération de la délégation, tandis que d’autres se sont remobilisés et ont bloqué tous les axes principaux. Un autre habitant, rencontré sur la RN 71, nous dira : « nous resterons ici jusqu’à la libération des personnes arrêtées, nous n’avons fait que revendiquer un droit. Nous sommes victimes de la hogra », avant d’ajouter : « pourquoi ne sont-ce pas une usine ou un hôpital qui seraient érigés sur ces espaces ?». La tension est montée également au niveau d’Aït Yahia, lorsque des jeunes ont bloqué la RN71 et la RN 10, pour quelques heures, avant que la foule ne se disperse dans le calme.                  

Slimane Ben Addi

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