L’ancienne gare routière livrée aux délinquants et aux SDF

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L’ancienne gare routière de Bouira, située au Boulevard Ainouche Hdjila, est complètement abandonnée depuis l’ouverture de l’actuelle station de voyageurs Ali Aigoune. Elle est désormais livrée à l’insalubrité au vandalisme de jeunes délinquants qui se servent des locaux désaffectés comme quartier général. Bon nombre de citoyens se disent étonnés et même choqués de voir un tel édifice tomber en ruines, alors qu’il y a tant d’activités qui cherchent un abri. Outre les délinquants, les mendiants et des SDF squattent également l’intérieur de cette bâtisse. La situation a particulièrement empiré lorsque les petits commerçants du coin ont commencé à plier bagages faute de clients et par conséquent de rentabilité. Un de ces commerçants, qui tenait il n’y a pas si longtemps un petite cafeteria dans un des locaux de cette station, nous confiera : « j’ai dû fermé boutique et changer carrément d’activité. Je suis à présent, veilleur de nuit ». Interrogé sur les raisons qui l’ont poussé à mettre la clef sous la porte, notre interlocuteur nous dira : « Je n’avais plus aucun client !Cet édifice, s’est retrouvé du jour au lendemain abandonné et livré aux voyous de tous bords », avant d’ajouter :   « C’est vraiment du gâchis! Cette station pourrait encore servir et d’autres fonctions pourraient lui être affectées. La situation est affligeante ! ». Il est vrai que cette structure mérite un meilleur sort. Certains chauffeurs du transport public regrettent le fait « qu’aucun aménagement n’ait été fait pour ré exploiter cette station ». Les taxieurs, qui stationnent quelques mètres de cette ancienne gare, déclarent quant à eux, unanimement : « quel gaspillage ! Pourtant, cette ancienne station pourrait connaître une seconde vie et être par exemple recyclée en station urbaine pour les bus de l’Etub, les transporteurs privés intramuros et les minibus appelés communément  » capsules » ». En effet, ce fut pourtant ce qu’avait promis le maire sortant de Bouira, au mois de janvier dernier. Presque un an s’est écoulé et les choses n’ont pas bougé d’un iota. Hormis quelques coups de peintures de la façade, des travaux d’étanchéité rien n’a été entrepris pour offrir une seconde vie à cette structure.                

Ramdane. B

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