Les travailleurs du foyer pour personnes âgées et handicapées, sis à Boukhalfa dans la banlieue ouest de Tizi-Ouzou ont observé une journée de grève, hier mercredi. Les raison qui ont poussés ces travailleurs à procéder à ce mouvement de protestation sont résumées dans une déclaration, rendue publique à travers laquelle ils dénoncent : » Le 26 novembre 2012, à 19 heures, M. Kernou Abdelkrim, directeur de l’action sociale et de la solidarité de la wilaya de Tizi-Ouzou, s’est présenté au foyer pour personnes âgées de Boukhalfa. A notre grand étonnement, il a tenu, sur un ton élevé et impulsif, un langage injurieux, obscène, vulgaire, dévalorisant et menaçant. Les pensionnaires et les travailleurs ont ainsi été traités de singes. Le Directeur de l’établissement s’est vu attribuer un qualificatif que notre éducation ne peut reproduire ». Ainsi, les travailleurs sont sortis de leur réserve pour crier haut et fort « l’injustice et la hogra » dont ils se disent être victimes. Ils demandent à ce que leur « dignité ne soit pas bafouée par ce DAS », eux qui ne cherchent « qu’à travailler dans la stabilité et la sérénité. » Ils exigent « des excuses du DAS à l’ensemble des pensionnaires, aux travailleurs et au directeur du centre, et qu’il cesse ses entraves pour la bonne marche de l’établissement. A défaut, d’autres actions seront envisagées, notamment des dépôts de plaintes, des grèves et autres actions « . Dans la même déclaration, ils dénoncent aussi les agissements de la magasinière, qui aurait refusé de faire l’inventaire du magasin. Selon les travailleurs, un rapport a été adressé à qui de droit (le DAS) par la direction de l’établissement, mais « il défendit la magasinière tout en harcelant le directeur de l’établissement à qui il est demandé de la (la magasinière) laisser tranquille ! ». De plus, ajoutent les travailleurs, « nous n’avons été payés que depuis deux jours, après être restés quatre mois sans salaires ». Les protestataires n’ont pas manqué de faire remarquer que le DAS « n’est même pas venu rendre visite aux travailleurs et aux pensionnaires, pendant les jours de fêtes ». Il est à signaler que lors de notre passage au centre en question, nous avons pu constater la présence de M. Bachir Ramdani, de l’Union de wilaya UGTA, qui dira : « Nous sommes venus apporter notre soutien aux travailleurs et à la direction du foyer dans l’intérêt des pensionnaires ». Le foyer est ouvert depuis 2004 et compte 72 pensionnaires, dont 36 femmes qui pataugent dans une situation inextricable, « par la faute de la DAS », selon l’avis des travailleurs en grève.
Arous Touil
