Aujourd’hui, jour de vote

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Aujourd’hui, les Algériens, en âge de voter, iront aux urnes pour élire leurs représentants aux assemblées communales et des wilayas, pour un mandat de cinq années.

Ils sont plus de 21 millions d’électeurs, appelés à choisir entre des candidats de 52 partis politiques et listes indépendantes.  Comme le leur confère la Constitution, les Algériens éliront aujourd’hui les «Hommes» qui devront défendre leurs droits et leurs intérêts, et par ricochet, l’essor de leurs communes sur les plans économique et sociaL. En exerçant leur droit de vote, aujourd’hui, les Algériens participeront à la poursuite des réformes initiées par le Président de la République. Concernant la campagne électorale, clôturée dimanche dernier dans un climat qui ne prête pas à l’euphorie, il faut admettre néanmoins que cette timidité observée par les citoyens  est la conséquence de ce qui a été observé chez les candidats, indépendants ou partisans. Car, pour certains partis qui n’ont pas fait dans la demi-mesure, des shows grandioses ont été organisés dans les salles et en dehors. Concrètement, si la campagne s’est déroulée sans aucun incident ou affrontement, il n’en demeure pas moins que les candidats ont quelque peu échoué à convaincre les électeurs. S’il est vrai que cette 5e élection le a battu le record en termes de candidature (52 partis politiques), ce n’est pas le cas pour les citoyens qui, démotivés, n’ont pas affiché leur engouement à ce scrutin. Sur le plan de la préparation de la logistique par l’administration, il faut mettre en exergue l’installation tardive de la Cnisel, et l’affichage anarchique observé tout au long de la campagne. En effet, le départ a été marqué par un retard dans l’affichage des listes électorales qui s’explique à son tour par l’installation tardive de la Com nationale indépendante de surveillance des élections les (Cnisel). Par conséquent, ce retard s’est répercuté négativement sur le bon déroulement de la campagne électorale qui a pris du retard dans son décollage. Il aura fallu une semaine pour que les candidats puissent entrer dans l’arène électorale. S’agissant de l’affichage, force est de constater que la manière est à la limite de l’acceptable. Affichage anarchique, dépassements, anomalies administratives, retard dans l’attribution des numéros d’identification et remous au sein de la Com nationale de surveillance des élections les. En définitive, l’on saura aujourd’hui, jour de vote, si les citoyens auront bien pris conscience de l’importance de cette joute électorale, et les milliers de  candidats à la présidence des APC et des centaines d’autres candidats à la tête des APW connaîtront leur sort. Les 52 partis politiques en lice mesureront leur ancrage réel dans la société. Hormis les « poids lourds » du paysage politique et certaines autres formations politiques, qui émergent lors des consultations électorales, toutes les autres retourneront à leur hibernation jusqu’au prochain scrutin.

L’Administration anticipe, en annonçant un taux de participation « appréciable », qui ne s’éloignerait pas trop de celui enregistré lors des législatives du 10 mai dernier. Le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, prédit une participation qui varie entre 40 et 45%. Mais la réalité sera connue dans quelques heures.

Ferhat Zafane

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