Le Front des Forces Socialistes confirme sa position de première force politique dans la wilaya de Béjaïa, à la faveur du double scrutin de jeudi dernier, dont le taux a légèrement été revu à la hausse avec 43,90% pour les APC, soit 234 496 votants, et 38,17% pour l’APW, donnant un nombre de votants de 203 868 sur les 534 104 inscrits sur le fichier électoral.
Le parti d’Ait Ahmed est sorti vainqueur dans 22 communes et est au coude à coude avec d’autres partis dans trois autres municipalités, tout en remportant 20 sièges à l’APW, sur les 43 à pourvoir. Le FFS a, au total, quelque 235 élus dans les assemblées communales et 20 à l’APW. Mais il ne détient la majorité absolue que dans deux communes, à savoir Chellata et Kherrata. Les indépendants viennent en deuxième position, en damant le pion aux formations politiques dans 13 communes, notamment à Akbou, Tazmalt, Taourirt-Ighil, Tinebdar, Béni Mlikèche, Tibane, Ait R’zine, Tifra, Amalou, Feraoun et Mcisna. Le grand perdant de ces élections est sans conteste le RCD, qui a perdu la plupart des municipalités où il était aux commandes par le passé. Il n’a pu en sortir indemne que dans huit communes, avec une majorité absolue dans quatre d’entre elles, Béni Djellil, Souk El-Tenine, Fenaïa Ilmaten et Ighram. Le FLN n’a pas fait mieux qu’en 2007, en remportant une majorité relative dans seulement cinq communes, à savoir celle du chef-lieu, Amizour, Chemini, Boukhlifa et Draâ El-Caïd. Il a perdu, en revanche, la commune de Kherrata, son fief traditionnel, revenue au FFS qui a remporté une majorité absolue avec 10 sièges. Le parti d’Ouyahia n’est, quant à lui, sorti vainqueur, avec une majorité relative, que dans la commune d’Ighil Ali avec 5 sièges sur les 13 que compte l’assemblée. Le Mouvement Populaire Algérien(MPA) est au coude-à-coude avec, respectivement, le MEN dans la commune de Tamridjt, avec 3 sièges chacun, et Toudja avec 5 sièges. Le parti d’Amara Benyounès a obtenu également 3 autres sièges à Oued-Ghir, 3 à Béni Mlikèche et autant à Béni Maouche et à Boukhlifa, un à Melbou et 2 à Fenaïa Ilmaten et autant à Sidi Aïch. Il faut dire que les tractations ont, d’ores et déjà commencé dans les communes où les formations politiques ont obtenu une majorité relative, à l’image de la commune du chef-lieu et celle d’Akbou. Même si le poste de président lui revient de facto dans la commune de Béjaïa, le FLN, qui a obtenu 14 sièges, est appelé à faire alliance soit avec le PT (4 sièges), le RND (4) ou le FFS qui vient juste derrière le parti de Belkhadem avec 11 sièges, pour pouvoir constituer l’exécutif communal. Il en sera également de même dans la commune d’Akbou, étant donné que la liste indépendante « Akbou avant tout », de Mouloud Salhi, n’a obtenu qu’une majorité relative, devançant de deux points seulement la liste de l’ex-maire démissionnaire, Abderrahmane Bensebaâ. Dans la commune de Tazmalt, le FFS a été battu par le revenant Smaïl Mira, avec 10 sièges contre 6. Le parti d’Ait Ahmed aura également fort à faire pour garder la présidence de l’APW. En 2007, il avait eu recours à une alliance contre nature avec le FLN. Qu’en sera-t-il pour la présente mandature, avec un RCD ayant obtenu 9 sièges, le FLN qui en a gagné autant et le RND qui, lui, en a eu 4 ? Le taux de participation aux élections locales de jeudi dernier a été de 43,90% pour les APC et 38,17% pour l’APW, contre respectivement 42,20% et 39,05% en 2007. L’opération de vote a été prolongée jusqu’à vingt heures, dans les communes d’Aokas, Tizi Nberber, Kendira, Tala Hamza, Boukhlifa, Tichy, Souk El-Tenine, Adekar, Ouzellaguen, Derguina, Ait Smaïl, Taskariout, Tazmalt et Feraoun, pour permettre aux électeurs retardataires d’élire leurs représentants aux assemblées locales. Le taux de participation le plus élevé a été enregistré dans la commune d’Akfadou, avec 71,26% pour l’APC et 60,91% pour l’APW. Et le plus faible a été comme à l’accoutumée, enregistré dans la commune de Béjaïa, avec 21,61% pour l’APC et 20,75% pour l’APW.
Dalil. S.

