L’un des points noirs est l’absence d’un moyen de transport pour ces malades, immobilisés sur des chaises roulantes.
Dans la wilaya de Bgayet, ils sont près de 200 malades à traîner comme un boulet de forçat la myopathie, une affection dégénérative, incurable et évoluant vers l’impotence. L’association « espoir » basée à Tazmalt, s’échine avec beaucoup de panache et des moyens dérisoires pour extraire de l’écume des souffrances ces infortunés malades. « Nous avons enregistré des avancées tangibles en matière de dotation en chaises roulantes, même si tous nos adhérents n’en disposent pas encore. Les institutions publiques chargées de la solidarité nous ont prêté main forte. Les bienfaiteurs privés sont également à féliciter pour leur élan de générosité», déclare Nora Abderrahmani, la présidente de l’association. Cependant, tout n’est pas encore rose. L’un des points noirs réside dans l’absence d’un moyen de transport pour ces malades, cloués sur des chaises roulantes. «Nous avons reçu une foison de promesses relatives à notre dotation en véhicule. J’ose espérer que ces promesses seront tenues», affirme Mme Abderrahmani. La présidente appelle par ailleurs, vivement de ses vœux l’affectation d’un local plus spacieux au profit de l’association. D’aucun parmi les myopathes ont soulevé un autre problème, en rapport avec le manque d’accessibilité dans les agglomérations urbaines. «Nos villes sont conçues et construites pour les seules personnes bien portantes. Pour nous autre handicapés, elles se révèlent inhospitalières, voir hostiles», se désole un myopathe d’Akbou. «Se rendre à la poste, à l’hôpital ou à la mairie relève d’une gageure. Pour le transport public, il vaut mieux ne pas en parler», renchérit un autre malade de Tazmalt.
N. Maouche