Le village Ouled Zidane, une localité distante de 7 kilomètres du chef-lieu de la commune d’Ain-Bessam, à une vingtaine de kilomètres vers l’ouest de Bouira, est dépourvu des commodités de base, qui permettraient d’assurer des conditions de vie décente aux villageois. Le manque de transport en commun est pour les citoyens que nous avons rencontrés, un problème majeur. En effet, pour se rendre dans cette agglomération, il faut avoir recours à un transporteur clandestin qui exige de 150 à 200 dinars : « l’exiguïté et la dégradation de la route reliant notre douar à Aïn-Bessam ne fait que compliquer la situation. Certains transporteurs clandestins même refusent d’emprunter cette route !», nous révélera Mohammed un jeune villageois. Ce dernier soutient que les responsables de l’APC et de la daïra, doivent intervenir pour débloquer cette situation : «notre village est malheureusement marginalisé par les autorités locales. L’exemple est là ils n’ont même pas installé de pancarte signalant l’existence du douar !». Quant au transport scolaire, il fait également défaut : «les écoliers de l’enseignement moyen et secondaire, trouvent quotidiennement des difficultés pour rejoindre leurs établissements scolaires à Aïn Bessam», témoigne un parent d’élève. Les villageois déplorent aussi, la prolifération inquiétante des décharges sauvages au niveau de leur douar. Des tas de détritus et d’ordures de tous genres, sont en effet jetés en pleine nature ou dans l’oued Lek’hal qui longe le village : «la collecte des ordures ménagères ne se fait pratiquement plus, malheureusement, c’est à cause de ce problème que nous jetons nos poubelles dans l’oued», s’explique un autre villageois. Les habitants se plaignent aussi, de plusieurs problèmes et manques : «ici, les problèmes de l’eau potable, des soins, d’éclairage public et du gaz nous font souffrir au quotidien !», affirment nos interlocuteurs. La principale activité des villageois est le travail de la terre, l’agriculture et l’arboriculture fruitière, sont les segments principaux qui occupent le plus les citoyens de cette bourgade. Les produits agricoles du village, alimentent le marché local: «je ne vous cache pas, que c’est grâce aux ressources maraichères du village, que nous survivons et restons ici !», dit un vieux, qui dit subvenir à ses besoins en alimentation grâce au travail de la terre. Néanmoins bien que le travail de la terre soit bénéfique pour les villageois, la misère et les signes de la pauvreté sont bien visibles.
Oussama. K
