L’ambassadrice autrichienne, Aloisia Wörgetter, était, hier, à Tizi-Ouzou où elle projetait de faire la plus large visite possible aux différents sites touristiques et culturels de la wilaya.
Dans la matinée, elle s’était entretenue, en premier lieu, avec M. Bouazghi, wali de Tizi-Ouzou, à qui elle a fait part des ambitions de son pays pour la région. Sa deuxième escale sera la Maison de la culture Mouloud Mammeri, où elle a eu droit à une visite guidée, en compagnie de M. Ould Ali, directeur de la culture de la wilaya. C’est en effet ensemble qu’ils ont fait le tour des différents ateliers qu’abrite l’enceinte culturelle, avant d’aller faire un saut au musée de la ville nouvellement inauguré. En marge, son excellence l’ambassadrice expliquera que sa visite « s’inscrit dans le cadre d’un jumelage et d’un partenariat souhaité entre les deux pays, notamment dans les domaines culturels et touristiques ». La diplomate autrichienne concède, à ce sujet, avoir fait part au wali de certaines intensions qui ont trait à la promotion de tourisme de montagne, mais pas seulement… « La montagne, c’est sûr que c’est la nature avant tout, mais on peut faire aussi d’autres choses », dira Mme Wörgetter, qui ne voulait visiblement pas tout divulguer, mais elle a, en tous les cas, laissé transparaître un vif intérêt quant à une coopération entre les deux pays dans différents domaines, notamment la préservation de sites naturels, qui selon elle, se ressemblent énormément. « L’Autriche est un pays montagneux, tout comme la Kabylie, et nous avons énormément à apprendre auprès de vous et vous de nous », a-t-elle dit. Par ailleurs, la représentante autrichienne avouera qu’elle est très intéressée de s’imprégner du domaine culinaire et hôtelier. « Nos écoles d’hôtellerie cherchent à avoir une clientèle internationale. Pour nous, ce serait un acquis d’avoir des hôtes algériens, latino américains et autres… Parce que chacun a sa manière de présenter et de se présenter, d’autant plus que les coutumes et le savoir faire se différencient d’un pays à un autre», précisera-t-elle. Elle ajoutera qu’« en ce qui concerne l’hôtellerie, par définition, la clientèle est toujours internationale, donc il faut avoir tout le monde en tête, comme ça nous pourrons mieux servir nos clients maghrébins et algériens. Voilà pourquoi nous voulons organiser des échanges culturels et touristiques, car nous ne pourrons apprendre ce genre de choses que par quelqu’un qui fait l’école chez nous. Notre but dans ces échanges est de mieux s’informer sur la qualité du service que cherchent nos touristes, par exemple comment servir un touriste algérien, que demandera-t-il, qu’est-ce qu’il veut avoir, quel sorte de repas chercherait-il, quel service voudrait-il avoir …etc. Et ça, nous ne pourrions l’apprendre seuls ».
Samira Bouabdellah

