L’alliance conclue au lendemain des locales entre le RCD (7 sièges), le RPR (6) et le RND (4), pour constituer une majorité à l’APC de Tizi-Ouzou, n’aura finalement duré que 48 heures. Un véritable coup de théâtre vient de se produire.
Il se dit que certains élus RND, visiblement peu portés sur cette première alliance dictée par la direction régionale de leur parti, ont fini par carrément afficher leur désaffection à l’égard du deal passé avec le RCD, qui a toujours fait de son hostilité envers Ouyahia son cheval de bataille. Il semblerait qu’ils sont au moins deux élus à ne pas admettre une telle alliance. Mieux, des indiscrétions fiables les donnent partants pour constituer une nouvelle majorité qui sera chapeautée par le FLN (6 sièges), à qui justement la présidence serait cédée, le FFS (6) et le MEN (4). Ce qui ferait alors 18 voix. Voilà donc une nouvelle alliance qui intervient et fait voler en éclats la première. Ce qui met le RCD dans une position très contrariée, lui qui a été déjà sérieusement fragilisé par l’alliance conclue entre le FFS et le FLN à l’APW. A ce sujet, selon des sources sûres, un accord définitif a été scellé hier, entre les deux partis, avec l’octroi de deux commissions au parti de Belkhadem. Aussi, en contrepartie, ce dernier devrait donc garder la présidence de l’APC du chef-lieu, que le RCD tenait dans ses mains l’espace de 24 heures, avant que tout ne soit remis en cause. Par ailleurs, à la vitesse avec laquelle les tractations se multiplient, rien n’est à écarter. A vrai dire, et au vu des rebondissements enregistrés, tout se jouera autour des élus du RND qui semblent chacun tirer dans son sens… Les élus du MEN, qui, doit-on le rappeler, ne partagent avec ce parti qu’un parrainage de forme, restent aussi capables de virer d’un côté comme de l’autre. En effet, la seule équation impossible à envisager, c’est l’alliance du FFS avec le RPR, dont la liste était conduite par un dissident du premier parti cité et, à un degré moindre, celle du même FFS avec le RCD. Mais sinon, pour le reste, tout le monde peut être ennemi le matin et ami l’après-midi…
Arous Touil