Les habitants de la ferme agricole « Haïcheur », située aux abords de la RN18, à quelques encablures du chef-lieu de la commune d’Ain Bessam, se plaignent de l’absence de commodités essentielles qui permettent de leur assurer des conditions de vie décentes. En effet, cette localité n’est pas encore raccordée au réseau d’assainissement, par conséquent, les eaux usées se déversent dans la nature et, essentiellement, sur les champs et les routes. Ce problème expose les résidents aux risques de maladies à transmission hydrique (MTH) notamment, car la plupart d’entre eux s’approvisionnent en eau à partir des puits et des forages qu’ils ont eux-mêmes réalisés. « Certains puits sont pollués et nous ne pouvons plus boire de leurs eaux. Si cette situation continue, tous nos puits seront pollués et on sera alors confrontés à une pénurie», nous fait remarquer un habitant de la ferme agricole. Outre ce problème, les habitants signalent un autre écueil de taille, à savoir l’irrégularité caractérisant l’opération de la collecte des ordures ménagères. Un état de fait qui ne manque pas d’empoisonner la vie de ces villageois, particulièrement durant la saison chaude. Selon eux, le ramassage de ces ordures n’est pas assuré régulièrement par les services de la commune. «Le service ne se fait plus régulièrement et comme notre cité n’est pas équipée en bacs à ordures, les déchets s’entassent devant les maisons», affirme un autre habitant qui soutient que « l’APC avait prévu un programme pour le ramassage des ordures et avait même réservé une assiette de terrain pour servir de décharge ». Mais, regrette-t-il, «la collecte n’est assurée que pour les quartiers du chef-lieu alors que les localités et les villages limitrophes sont ignorés ». Pour le raccordement au réseau de gaz de ville, les citoyens expliquent qu’un projet avait été retenu depuis plus de deux ans, mais à ce jour, le gaz naturel n’arrive toujours pas dans cette localité. « Ici, on souffre depuis de longues années à cause de ce problème. Si les pouvoirs publics n’agissent pas pour lancer les travaux dans les plus brefs délais, on risque de passer un autre hiver pénible », déplorent les villageois de Haichour qui lancent un appel aux autorités locales afin de leur apporter une amélioration à leur cadre de vie.
Oussama K.
