Amar Aoudia, dit Amarouche, tire sa révérence

Partager

Il était l’un des tous premiers instituteurs de Français de la région de M’Chedallah. Amar Aoudia dit Amarouche a pris ses fonctions en qualité de moniteur de Français, au lendemain de l’indépendance, en 1963, il n’avait alors que 19 ans. Avant de jeter son dévolu sur l’enseignement, il s’était porté volontaire, en 1962, dans les rangs de l’ANP, héritière de la glorieuse Armée de Libération Nationale. Pour sa première prise de fonction, il sera affecté à l’école primaire d’Ath Mansour, actuellement relèvant de la daïra de  M’Chedallah. Il y exerça durant 02 ans avant qu’il ne soit affecté en 1965 en qualité de directeur à l’école primaire de Chorfa. Cette promotion lui permettra de participer aux cours hebdomadaires de perfectionnement au CEM Ibn Khaldoun de Bouira en 1966, relevant alors de la wilaya de Tizi-ouzou. Au terme de cette formation, une année plus tard, il sera retenu parmi les candidats au grade d’instituteur titulaire. Continuant sur sa lancée, il décrocha les diplômes BS1 et BS2 (brevet) en 1971. Il fut ensuite affecté à l’école primaire Lamri Abdellah à M’Chedallah centre, toujours en qualité de directeur d’école avant d’être affecté à Boussaâda, en 1985, pour y occuper le poste de conseiller pédagogique durant une année.

A Ain Bessam, où il fut plus tard réaffecté dans le même poste, il exerça jusqu’à sa retraite en 1998. Notons que le défunt est entré à l’école des garçons de l’ex-maillot, en 1950 jusqu’à 1955, et a dû interrompre sa scolarité en exécutant l’instruction du FLN qui interdisait aux algériens de fréquenter les écoles du colonialisme. Il a dû s’inscrire aux cours par correspondance pour suivre le reste du cycle primaire et celui du moyen.  Terrassé par un accident cardio-vasculaire, il a lutté contre la mort durant 03 semaines, avant de rendre l’âme, mardi dernier, à l’hôpital Maillot de Bab El Oued où il a été évacué en urgence, après un bref séjour dans l’EPH de M’Chedallah. Il a été enterré mercredi, au cimetière d’Ath Ivrahim, son village natal, en présence d’une foule nombreuse composée d’anciens élèves et collègues, venus de plusieurs wilayas du pays l’accompagner à sa dernière demeure.      

Oulaid Soualah

Partager