Avant d’évoquer l’incontournable question relative à la réalisation d’un million de logements, le projet que le président de la République compte mettre en œuvre et livrer d’ici 2009, M.Selkim, président-directeur général du groupement des EPLF, intervenant hier sur les ondes de la Chaîne III, a plaidé pour la promulgation d’une “loi sur le maître d’ouvrage”. Une démarche qui s’impose eu égard au vide juridique dans ce domaine, dira t-il. En effet, il n’y a aucun cadre ou texte déterminant les responsabilités en cas de catastrophe et de besoin. Le séisme qui a ébranlé Boumerdès en 2003 constitue un exemple édifiant. Une raison pour laquelle ce responsable estime qu’il est impératif de mettre en place un cadre susceptible de définir les responsabilités de tout un chacun. “Il faut arriver à travailler jusqu’à maturation des études avant l’entame de n’importe quel projet de construction et de définir au préalable les responsabilités », avance- t-il tout en s’élevant contre le fait que « les concernés passent peu de temps à faire des études ». Passant au sujet de l’objectif d’un million de logements dont le tiers a été lancé, l’invité de la radio a expliqué que le retard accusé dans le lancement des projets est lié essentiellement aux matériaux de construction et aux assiettes foncières. Ces dernières font défaut, atteste l’orateur en soulignant qu’ “il y a eu une rupture d’approvisionnement ou de renouvellement du parc du matériel de construction”. Outre cela, l’anarchie qui caractérise le marché des constructions ajoute son lot de problèmes. Le premier responsable de l’EPLF dira dans ce contexte qu’il “faudrait synchroniser les opérations d’importation de matériaux de construction et également le lancement des chantiers”. Aussi, il a indiqué dans la foulée que pour parvenir à la réalisation de ce projet, que les observateurs ont considéré comme étant un projet qui relève de l’utopie, “il faudrait encourager les actions de partenariat entre les entreprises spécialisées dans le domaine de la construction d’un côté et de mettre sur un pied d’égalité les opérateurs nationaux et étrangers”.
Wassila O. H.
