Le massacre de l’oued Sébaou continue, au su et au vu de tout le monde. Les pilleurs de sable poursuivent «leur œuvre » de destruction en toute tranquillité. Une œuvre qu’ils ont entamée il y a plusieurs années déjà. Pourtant, l’extraction du sable a été interdite. Résultat des courses : l’oued se trouve, aujourd’hui, complètement défiguré.
Il offre un visage et un décor tout simplement offensant. Au delà de l’aspect environnemental, l’eau de cet oued qui alimentait des régions entières de ce qu’on appelle la vallée du Sébaou se raréfie de plus en plus. En outre, même les ouvrages de l’ADE, tels que les conduites d’eau et les poteaux électriques de la SONELGAZ ne sont pas épargnés. Les uns et les autres risquent tout simplement d’être « mis hors service », d’un jour à l’autre du fait que ces pilleurs qui « poursuivent » le sable jusqu’à ses derniers retranchements et aux derniers recoins, s’en prennent à ces ouvrages en creusant, sans loi ni foi, tout autour d’eux. Demain, si toute une région reste sans eau, comme ce fut le cas, d’ailleurs, en 2009 pour la commune de Ouaguenoun, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, ou sans électricité il ne faudrait pas crier au scandale. La raison nous dicte d’agir et pas de réagir. A vrai dire, la catastrophe est réelle et guette des villages entiers de la wilaya de Tizi-Ouzou et de Boumerdés notamment. Comme si cela ne suffisait pas, voilà que l’incivisme des gens vient s’en mêler pour salir encore davantage cet oued, qui constituait jadis un lieu d’évasion pour pas mal d’habitants de la région et d’ailleurs. En effet, des villageois ont fait du lit de l’oued un dépotoir et une décharge. Il devient, ainsi, le réceptacle des détritus de tous bords. Les eaux usées de plusieurs villages sont également déversées dans ce cours d’eau qui reçoit ainsi coup sur coup. Plusieurs cris de détresse ont été pourtant lancés afin de sauver ce qui reste encore de cet oued, mais en vain. Comme dit l’adage, il n’est jamais trop tard pour bien faire, les autorités doivent se mettre à l’œuvre pour mettre fin au massacre qui prend de l’ampleur au niveau de cette rivière.
M. O. B

