Les voleurs d’olives sont signalés un peu partout à Saharidj, dans les plaines de M’Chedallah et à Ahnif. Ils opèrent de nuit, en groupe de 03 à 04 individus, selon les témoignages de quelques propriétaires d’oliveraies. Non seulement ils mènent de véritables razzias dans les récoltes, mais ils massacrent les oliviers en usant de scies à main, de marque chinoise à double rangées de dents. Elles sont aussi efficaces que les tronçonneuses électriques, avec en plus, l’avantage d’être silencieuses. Ils scient carrément les branches chargées d’olives pour aller recueillir les grains plus loin dans des ravins et autres lieux discrets pour éviter d’être surpris par les propriétaires. Le vol des olives, un phénomène apparu durant la décennie noire, à la faveur de la peur qui faisait cloîtrer les citoyens chez eux dés la tombée de la nuit, est en passe de s’amplifier pour prendre les contours d’un véritable fléau, avec des délinquants qui agissent en bandes organisées en s’attaquant aux récoltes qui constituent l’unique rente pour de nombreuses familles. Le kilo d’olives se vend à 35DA, et le plus novice parmi ces voleurs arriverait à chaparder, chaque nuit, entre 50 et 60kg en moins de 02heures et, quand ils s’y mettent à quatre, ils peuvent en rafler jusqu’à 02 quintaux. L’écoulement des olives ne pose pas de problème avec des « acheteurs » qui pullulent, de plus, la plupart du temps, les transactions se font de nuit pour assurer la discrétion à ces « receleurs » d’olives. L’Etat doit intervenir et sévir pour protéger les producteurs et les familles qui ne vivent que de leurs récoltes, notamment en réglementant cette activité et en trouvant des moyens pour contrôler la vente des olives. D’après des agriculteurs bien au fait de la chose oléicole, les prix des olives franchiront la barre des 50DA le kg, cette année, ce qui aiguisera plus l’appétit des voleurs et des délinquants pour se remplir les poches à moindres efforts.
Oulaid Soualah
