Ouverture en couleurs

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C’est aux sons des tambours, des bendirs et autre zorna de la troupe « Idhebalène Idhurar » qu’a eu lieu, jeudi dernier, l’ouverture officielle de la semaine culturelle de la wilaya de Boumerdès, à la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. 

Elle se poursuivra jusqu’à demain lundi. Le Directeur de la culture de Boumerdès et la délégation qui l’accompagnait ont été accueillis, dans une ambiance amicale et chaleureuse, par leurs homologues de Tizi-Ouzou. « C’est avec une très grande joie que la capitale du Djurdjura ouvre ses bras à sa soeur Boumerdès. Nos frères et amis du Rocher noir historique sont venus nous rendre visite et nous faire découvrir ou redécouvrir tout un pan de l’histoire, de la culture et d’un patrimoine matériel et immatériel que le public de Tizi-Ouzou admirera, sans aucun doute », dira le directeur de la culture de Tizi-Ouzou. Au cours de sa tournée à travers les différents stands des expositions, le directeur de la culture de Boumerdès a expliqué à son hôte et aux présents, les différents éléments de l’artisanat de la wilaya de Boumerdès. Ce patrimoine, avec toutes ses facettes, constitue une richesse indéniable de la culture de la région : histoire, artisanat, art culinaire, arts plastiques, poterie, céramique, sculpture sur bois, bijoux … attirent les regards. Les sites archéologiques de cette région sont nombreux. Le projet de restauration de la Casbah de la ville de Dellys suscite la curiosité. Le stand consacré à Rachid Mimouni, un enfant du sérail, occupe une place importante dans cette exposition. Né le 20 Novembre 1945 à Boudouaou (Ex Alma), il est décédé à l’hôpital Cochin Paris, le 12 Février 1995, laissant une oeuvre inachevée. Le public peut prendre connaissance de certains de ses ouvrages édités tels: Chronique de Tanger (1994)- L’honneur de la tribu (3ème éd.1999)- Une paix à vivre (3ème éd.1995)- Une peine à vivre – La ceinture de l’ogresse – Le fleuve détourné un roman qui eut beaucoup de succès et où le romancier dit, entre autres : « Tu reviens au pays bien après la fête, bien après que mes fanfares se sont tues. Tu aurais pu persister dans la voie de l’oubli ou comme Ali, ton cousin, dans celle de l’inconscience. Ce sont aujourd’hui les seuls gages de la sérénité. Mais, tu veux savoir, mon fils, ta douleur sera grande ! ». Des oeuvres éternelles, semblables à celles de Mouloud Mammeri, Mouloud Féraoun, Kateb Yacine, Mohamed Dib, Mohia et Kaki.               Le spectacle d’ouverture a eu lieu dans la grande salle. Du chant chaabi avec Boualem Boukacem, de la musique moderne avec la troupe ‘’Alma musique’’ et les tours de magie avec Nadjib. La journée du vendredi fut réservée à un récital poétique avec Oudèche Bélaïd, Hadouche Abdelklkader et Khetabi Néseria, suivi de chants avec Yacine Bourbia et Djamel Mekil. Le programme de la troisième journée, samedi, fut également des plus variés, notamment avec une conférence sous le thème :  » La relation entre la littérature et le cinéma  » animée par Habib Ayoub. Le réalisateur Rabah Dichou était présent à la projection de son film « La vérité perdue! ». L’après-midi de la même journée de samedi, place fut redonnée à la poésie avec les trois poètes cités plus haut et à un spectacle avec Miraoui Mohamed et Lounès Zaoui. Pour aujourd’hui dimanche, Omar Fetmouche proposera au public une conférence sous le thème : « Le théâtre d’expression amazighe : dynamique et perspectives », puis est programmée la projection d’un autre film de Rabah Dichou  » Et la vie continue ». Merzak Bouareb et Béchaiche Boualem feront également partie du programme de cet aprè-midi. La clôture est prévue donc pour demain avec au menu un gala animé par les chanteurs, Dahmane Derriche et Mohamed El Amraoui. Il est à noter qu’en parallèle à ces activités artistiques, le théâtre régional Kateb Yacine abritera les activités théâtrales pour enfants :  » Alice au pays des merveilles  » par l’association El Masrah el djadid (Les Isser), ‘’El Merach Essehri’’ (association plein air de Boudouaou), ‘’Mamlakat el alwan’’ ( Boudouaou), ‘’Tipoussi ou Khalti Ferroudja’’ ( Boudouaou) et des pièces pour adultes telles :  » El Hamla » ( Association de Bordj Ménaïel),  » La chute » ( Boudouaou) et ‘’Takhamt lhers ( Maison sous haute sécurité ) qui a été déjà primée.            

Arous Toui      

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