Le second tour programmé pour l’installation d’un nouveau maire à El-Adjiba a eu lieu hier, aux environs de 10h au siège de la mairie. Le chef de la daïra de Bechloul qui a présidé la séance a recouru à l’article 80 de la loi électorale qui a permis aux listes, ayant obtenu moins de 35% du suffrage exprimé de présenter leurs candidats respectifs. Lors du scrutin du 29 novembre dernier, le FFS n’a obtenu qu’un seul siège sur les quinze que compte la municipalité. Les sept autres candidats, deux du FLN et cinq du Front d’El Moustaqbel ont jeté leur dévolu sur l’élu de la formation d’Aït Ahmed pour détrôner le candidat de la liste indépendante, Karim Khedis, qui a obtenu la majorité relative de sept sièges lors du scrutin. Les citoyens qui avaient opté pour la liste indépendante durant toute la campagne électorale n’arrivent pas à admettre ce qui vient de se passer. « Avec un seul siège, il se retrouve maire alors que celui qui a obtenu sept n’est pas passé. Où vont donc les voix des citoyens ?», nous lance un citoyen visiblement irrité. Le climat a été très tendu, et le résultat du second tour a laissé plus d’un perplexe. « Que peuvent penser deux mille sept cent cinquante électeurs, quand quatre cents prennent les rênes de la commune ? », déclare un sexagénaire. Et devant cet état de fait, des jeunes de la Crête-Rouge ont, en signe de protestation, barricadé la route à l’aide de pneus incendiés.
S. M.