L’Université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, connaît depuis quelques temps des remous, avec des grèves à répétions déclenchées par les étudiants, auxquels se sont joints les agents de sécurité.
Avant-hier dimanche, une grève de trois jours a été entamée, dans le but de protester contre les conditions d’études jugées inacceptables. Hier encore, les départements de Droit et des Sciences Techniques (ST) étaient paralysés. Selon certains étudiants interrogés, l’administration ferait dans l’intimidation et appliquerait la politique de l’autruche. « Nous ne demandons pas la lune pourtant ! Nous réclamons juste des locaux décents et des salles de classes dignes de ce nom, pour pouvoir étudier normalement », a déclaré Hocine, étudiant en deuxième année de Droit public. D’autres étudiants rencontrés sur les lieux ont fait part de leur indignation quant à l’absence de chauffage à l’intérieur des amphithéâtres et des classes de TD : « Comment voulez-vous que nous assimilions nos cours dans de pareilles conditions ? Nous grelottons de froid à l’intérieur des classes !», ont-ils dénoncé. Autre problème soulevé par les étudiants, celui relatif à l’exiguïté des bibliothèques, notamment celle du département de Droit. Il est vrai que cette dernière, malgré quelques réaménagements effectués ici et là ne peut contenir le nombre grandissant des étudiants que compte ce département. L’air y est quasi irrespirable. Bref, des conditions tout à fait inadaptées pour la recherche et la documentation. Face à cet état de fait, certains étudiants rencontrés exigent de l’administration d’accélérer les travaux de la nouvelle bibliothèque centrale de ce campus. Cette bibliothèque devrait, selon les déclarations du nouveau recteur, ouvrir ses portes au mois de mars 2013. Dans le but de calmer cette effervescence du milieu estudiantin, le recteur de l’université de Bouira aurait promis aux étudiants qu’à leur retour des vacances, tous les problèmes exposés seraient définitivement réglés. C’est du moins ce que nous a confié un membre de l’Organisation nationale des étudiants algériens (ONEA), qui était présent lors de la réunion tenue dimanche soir. « L’administration, à sa tête M. Badri Kamel, nous a assuré que d’ici le 5 janvier prochain, toutes nos doléances seraient satisfaites. Nous attendons de voir », nous a-t-il confirmé. Pour rappel, mercredi dernier, une journée de protestation a été organisée au sein de ladite Université dans le but de réclamer le renforcement de la sécurité à l’intérieur du Campus. Là c’était l’ensemble des départements que compte cette université qui étaient paralysés par le mouvement de grogne. D’ailleurs, des agents de sécurité se sont joints au mouvement de contestation, afin de « dénoncer la recrudescence des actes de vandalisme au sein de l’Université de Bouira » et de « réclamer la régularisation de la situation des agents inscrits dans le cadre du DAIP et le recrutement de nouveaux agents ». Dans le but d’en savoir plus sur le sujet, nous avons contacté l’attachée de presse de l’Université de Bouira, afin de connaître les appréciations du recteur. Cependant et malgré notre insistance, aucun rendez-vous ne nous a été accordé. Quoi qu’il en soit, il est évident que l’Université Akli Mohand Oulhadj vit au rythme de la contestation et cette dernière pourrait s’aggraver si des mesures adéquates n’étaient pas prises dans les plus brefs délais.
Ramdane B.