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François Hollande accueilli en grande pompe à Alger

Le Président français, François Hollande, a entamé hier une visite d’Etat de 36 heures avec la volonté d’ouvrir une nouvelle page dans les relations politique et économique entre les deux pays. 

L’avion présidentiel s’est posé peu avant 13 heures à l’aéroport international d’Alger où le président, accompagné de sa compagne Valérie Trierweiler, a été accueilli à sa descente d’avion par le Chef d’Etat algérien Abdelaziz Bouteflika, avec tous les honneurs dus à cette visite d’Etat. Jamais, depuis sa prise de fonctions en mai, le président français n’avait été accompagné à l’étranger d’une délégation aussi nombreuse. 9 ministres, hommes d’affaires, écrivains, artistes et des journalistes ont fait partie de la délégation présidentielle. C’est dire toute l’importance accordée à cette rencontre au sommet entre deux nations qui se sont longtemps tourné le dos alors que tout devrait les réunir. Sitôt arrivé et après une brève halte au salon d’honneur de l’Aéroport international Houari Boumediene, les deux présidents ont eu droit à un bain de foule, du square Sofia jusqu’au siège de la wilaya d’Alger. Les rues d’Alger étaient ornées des couleurs de la France et de l’Algérie. De mémoire d’Algérois, jamais cortège présidentiel n’a eu autant d’égard de la part des autorités et de la population. Si cette visite, très attendue de part et d’autre de la méditerranée, devrait aboutir sur la conclusion de pas moins de 15 accords, notamment dans les domaines, pharmaceutique, énergétique, agroalimentaire et celui de la construction, il est tout aussi important de signaler que cette visite devrait tourner la page d’une histoire mouvementée entre les deux pays. Les dossiers du groupe pharmaceutique français Sanofi, celui du cimentier Lafarge, en liaison avec le Groupe industriel des ciments d’Algérie (Gica) ou encore celui de Total, qui négocie une usine à Arzew avec le groupe pétrolier public Sonatrach, ont tous été finalisés durant la venue de plusieurs ministres français à Alger. Mais le plus gros des objectifs  reste évidement celui relatif à la signature du contrat pour la réalisation d’une  usine Renault qui a pour vocation de produire des véhicules correspondant au marché intérieur algérien. Selon le programme tracé le président François Hollande doit se rendre, aujourd’hui, à la place Maurice Audin, située au plein centre de la capitale, pour rendre hommage à la mémoire de ce communiste, assassiné en pleine guerre d’Algérie pour avoir pris position pour la cause nationale algérienne. François Hollande entend par là faire un geste mémoriel de reconnaissance des atrocités commises par l’armée française. A ce propos, il avait fait la promesse durant sa campagne électorale  d’ouvrir les archives pour faire toute la lumière sur cet épisode obscur de la période coloniale. Tout comme il aura à prononcer une allocution devant les deux chambres réunies du parlement où, semble-t-il, il aura à faire des annonces hautement symboliques. Juste après, il sera attendu à l’hôtel Sheraton d’Alger pour une intervention à l’occasion des rencontres économiques franco-algériennes. Occasion durant laquelle, les hommes d’affaires des deux pays parapheront des contrats stratégiques dans des secteurs aussi divers qu’importants. Au cours de cet après-midi, Francois Hollande, qui a passé la nuit à Alger, s’envolera pour la capitale des Zianides, Tlemcen, où il aura à prononcer un discours à l’université Aboubakr Belkaid et où les responsables de l’institution universitaires lui décerneront le titre de docteur Honoris causa.  Apres un dîner officiel, il regagnera Paris. Quant à la journée d’hier, notons que le président français, François  Hollande a eu un entretien avec son homologue algérien, Abdelaziz Bouteflika, peu après son arrivée à Alger. Après le bain de foule qui a démontré toute l’estime dont jouit l’actuel patron de l’Elysée auprès des Algériens, il a prononcé une allocution devant la communauté  française établie dans le pays. En début de soirée, il s’est rendu au Palais de la Culture, en compagnie du président Bouteflika, où les deux présidents ont procédé à la signature d’accords importants. Après quoi, le président français a été invité  à un dîner officiel qui a eu lieu au Palais du Peuple.

Ferhat Zafane

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