Suite à l’effondrement du vieux pont 49, le CW128, reliant la daïra de Boghni aux autres communes, ainsi qu’au chef-lieu de wilaya, a été fermé à la circulation. Cette catastrophe qu’a connue Boghni est due notamment de la négligence des responsables locaux à inspecter ou à contrôler ces ouvrages, dont l’existence remonte à l’époque coloniale. L’effondrement de ce pont a espacé davantage les communes et les villages relevant de la daïra de Boghni du chef-lieu de wilaya. Cet éloignement se caractérise par la perte d’une voie directe aux chefs-lieux de la wilaya et de Draâ Ben Khedda. Cette situation n’arrange pas les transporteurs et encore moins les voyageurs, les étudiants et les travailleurs qui se rendent quotidiennement à Tizi Ouzou et à ses environs. Les usagers de ce pont ont, à maintes reprises, dénoncé la vétusté de cet axe qui date de l’ire colonial. Ce pont, qui est à l’origine un chemin de fer réalisé par les colons pour assurer uniquement le transport de marchandises, est caractérisé par la lenteur du voyage vers Tizi-Ouzou et l’augmentation des prix de transport. Et pour cause, les transporteurs se voient contraints de passer par Draâ El Mizan ou Ouadhias pour rejoindre le chef-lieu de Wilaya. Certes, en empruntant ces deux axes routiers, le parcours est plus sûr et moins encombrant. Les commerçants, même eux, empruntent quotidiennement ces deux voix pour rejoindre le marché local des fruits et légumes. Enfin, il est utile de rappeler que la fermeture du CW128 pourra aggraver davantage le phénomène de prostitution, du fait que les réseaux activant sur le même axe peuvent profiter de cet isolement pour étendre leur activité illicite.
B. S.
