Trop d’élèves à repêcher

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Malgré la circulaire ministérielle du 24 mars 2005, qui préconise la reprise pour doubler la classe de terminale de tous les élèves ayant une moyenne annuelle de classe égale ou supérieure à 9/20, ils sont dans ce cas, près de deux mois après la rentrée scolaire et notamment dans le chef-lieu de wilaya, des centaines et des centaines à solliciter, chaque matin auprès des établissements scolaires, l’octroi d’une seconde chance pour refaire le bac. Mais, peine perdue, la réponse tel un leitmotiv, est toujours “pas de place”. Et même quand, après étude du dossier, la DE délivre au candidat une décision de reprise, certains chefs d’établissements, selon des parents, refusent quand-même d’inscrire l’élève. Pire, selon toujours des parents d’élèves, certains proviseurs poussent leur entêtement jusqu’à ne même pas ouvrir l’enveloppe qui contient la décision qui leur est pourtant destinée. Les parents d’élèves victimes de tels comportements s’interrogent alors de savoir “s’il s’agit d’un acte de démagogie de la part de la DE qui veut plaire à tout le monde ou d’un acte d’insubordination de la part de certains chefs d’établissements”. Le chef de service de l’organisation pédagogique à la DE, M. Samah, affirme pourtant que ce n’est ni l’un, ni l’autre. Il ajoute que les établissements, surtout ceux du chef-lieu de wilaya sont réellement surchargés, à tel point qu’il y a des classes de 50 élèves et vu le nombre de classes spéciales créées, il y a des lycées qui ont jusqu’à 12 classes roulantes. Mais quand le DE délivre des décisions d’inscription pour des cas d’élèves dignes d’intérêt, c’est qu’elle table sur le fait que toutes les classes ne contiennent pas 50 élèves et que la notion sureffectif est parfois relative étant donné que les dimensions des salles de classe ne sont pas toutes les mêmes. Il y a des salles de classe qui peuvent contenir plus de 50 élèves et il y en a d’autres où il est impossible de mettre plus de 40 chaises.Donc, conclut le responsable de l’OP : “Il n’y a ni démagogie ni insubordination, il y a seulement le désir de repêcher le maximum d’élèves”. Mais malgré tous les efforts fournis, parmi les élèves repêchés, beaucoup n’ont pu s’inscrire au lycée.

B. Mouhoub

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