Aït Ahmed annonce son retrait

Partager

Hocine Aït Ahmed se retire de la présidence du Front des Forces Socialistes. il a en effet, fait savoir, dans un message adressé au Conseil national de son parti, qu’il ne se présentera pas pour un nouveau mandat lors du prochain congrès. 

«Je dois ainsi vous dire que le moment est venu pour moi de passer le témoin et que je ne me présenterai pas à la présidence du parti pour le prochain exercice », peut-on lire, dans le message, à travers lequel, Ait Ahmed convoque le 5ème Congrès du FFS pour le second  trimestre 2013. Autrement dit, Hocine Aït Ahmed ne sera plus président du FFS après le mois de juin prochain, échéance à laquelle le parti aura tenu son congrès. « Je reste encore, bien entendu, à l’écoute des militantes et des militants, et en relation de confiance avec le Comité d’éthique et le Secrétariat national à qui je demande d’engager, dès maintenant, le processus de préparation du 5e Congrès du FFS, par la mise en place, conformément à nos statuts et à notre règlement intérieur, de la Commission de Préparation du Congrès National (CPCN) et de tout mettre en œuvre pour sa réussite », dira-t-il encore. Dans son message, Aït Ahmed explique que sa décision est motivée par « les cycles de la vie (qui) s’imposent à tous ». 

Se consacrer désormais à la Fondation Aït Ahmed

En somme son âge avancé et peut-être confirme t-il à demi mots son état de santé assez fragile qu’on lui prête ces derniers temps…

Le président du FFS se déclare, en outre, rester à l’avenir à l’égard des militants et sympathisants du parti, «toujours proche de vous, dans la réflexion et l’action, en particulier avec la collaboration de mes enfants, dans le cadre de la Fondation Hocine Aït Ahmed que j’ai décidé de constituer ». En décodé Hocine Aït Ahmed prendra ses distances par rapport au parti, en précisant que la relation future s’entretiendra dans le cadre de sa future fondation. Par ailleurs, Hocine Aït Ahmed a appelé le Conseil national à œuvrer pour « la construction du parti et de l’alternative démocratique dans notre pays ». Il s’est également félicité du parcours de son parti qui reste, à ses yeux, « le plus vieux et le plus solide parti d’opposition démocratique », car sa formation a su « serrer les dents durant les épreuves, renforcer les liens entre les militants les plus sincères, faire corps avec sa base et remonter, victorieux, à contre-courant de tous les traquenards », dira t-il en faisant allusion à la récente crise qui a ébranlé le parti avec les lots de démissions et radiations enregistrées à la veille des dernières échéances électorales.  Pour Hocine Aït Ahmed, il ne s’agit pas, cependant, « de se satisfaire d’avoir résisté et survécu aux terribles épreuves que le parti a traversé en même temps que le pays », mais il faudra, selon lui, de toujours aller de l’avant et de relever les défis, cela d’autant que « les conjonctures nationale et régionale, déjà fort troublées par les crises qui secouent chacun des pays de la région, s’alourdissent en raison des contrecoups de la crise internationale ». Se projetant à « plus haut » niveau dans la politique nationale, Hocine Aït Ahmed interpelle plutôt sur « la menace d’une guerre de déstabilisation majeure (qui) pèse lourdement sur la région du Sahel. Elle peut entrainer l’ensemble du Maghreb dans des turbulences dévastatrices », avertit-il. Selon lui, « plus que jamais, la mobilisation des consciences vives de la région est impérative. Plus que jamais, le Maghreb devra apprendre à sortir de la politique des slogans creux, pour investir la voie du dialogue et des choix stratégiques mutuellement bénéfiques ». C’est cette perspective que Hocine Aït Ahmed appelle son Conseil national à inscrire au 5ème Congrès du FFS, qu’il annonce pour « le second trimestre 2013 ». Un rendez-vous qui s’annonce, d’ores et déjà particulier dans la mesure où il marquera le départ officiel du leader incontesté du parti. C’est du reste une option qui était dans l’air depuis un certain temps, au vu du silence observé par le concerné alors que sa formation était en plein tumultes, même si il s’en trouvera toujours des fidèles ou observateurs qui s’avoueront surpris par cette sortie du grand chef.

           

M.O.B

Partager